Résumé : Kahina tente de démontrer à Tahar que Fadhéla n'était pas la seule fautive dans l'échec de leur vie conjugale... Tahar se reproche de ne pas avoir été plus ferme avec ses enfants. Kahina tente de lui démontrer qu'il y a des jeunes qui préfèrent rester dans leur pays. J'ébauche un sourire : -J'en suis plutôt certaine Tahar... Tu en es l'exemple le plus concret...Tu voyages dans le monde entier, mais tu reviens toujours au bercail... Il sourit : -J'aime ce pays... Je suis fier de mes ancêtres, de mes origines... -Tout comme ceux qui ont compris qu'ils ne retrouveront jamais le soleil de leur pays ailleurs que chez eux... Il garde le silence, puis relève les yeux vers moi : -L'idée de quitter le bled ne vous a jamais effleurés, Mustapha et toi ? -Non... jamais... Nous nous plaisons trop chez nous pour penser à changer de lieu... -Bien... Je me disais que vous étiez plus sensés que la plupart des jeunes de votre génération. -Sensés ? Non, nous sommes plutôt réalistes... Qu'allons-nous trouver de mieux ailleurs ? Nous sommes un jeune couple qui travaille, et qui projette d'aller de l'avant... L'ambition n'a pas de limites pour ceux qui savent planifier leur temps et démontrer leurs compétences... Il sourit : -Je sais que je ne me trompe jamais dans mes jugements... À chaque occasion, tu confirmes davantage mon opinion sur vous deux... Je n'en suis que plus fier... -Merci Tahar... Maintenant, si tu veux bien passons à la suite de ton récit... Il passe une main sur sa joue : -Oui... La dernière tranche... Heu... Elle est plutôt courte... -Peu importe, raconte... Nous verrons ensuite... Il prend une lente inspiration et prend une cigarette, mais j'arrête son geste : -Non... tu ne vas pas m'enfumer le bureau. Tu sais bien que je ne supporte pas le tabac... -Voyons Kahina, juste une cigarette... -Non... Il n'en est pas question... Déçu, il remet le paquet dans sa poche et affiche un air de chien abattu, avant de demander : -Et le café ? Je peux en avoir ? Je souris : -Avec plaisir... Je me lève et prend une tasse pour lui servir la boisson chaude que je venais de préparer... Il prend une gorgée, puis affiche un air plus affable : -Ah ! voilà qui est mieux ! Je me rassois devant mon bureau, et il entame : -Où étions-nous donc la dernière fois ? -Heu... Je... Je pense que tu avais tout cassé chez toi, et que depuis, Fadhéla ne t'a plus jamais importuné... (À suivre) Y. H.