Résumé : Le repas fini, Kahina se lève pour partir, mais Mustapha insiste pour la raccompagner... Elle tente de protester, mais il s'empresse de payer leur déjeuner et lui indique qu'il s'était garé juste en face du restaurant. Je ne pus rien prononcer devant son regard insistant... Tel un baume sur mon cœur, sa voix chaude m'incite à le suivre au bout du monde...Cet homme me bouleversait ! Il m'était difficile de croire, que nous nous connaissions depuis quelques heures à peine. En fin de journée, je repasse au théâtre. À l'instar de la veille, le hall du rez-de-chaussée redevenait ce lieu de rendez-vous entre artistes et public. Mustapha était en pleine discussion avec quelques jeunes gens, et je ne pus que constater que la plupart des participants, discutaient de mon article qui était même affiché au dessus d'une sculpture. Je sentais la fierté me gagner... Je venais de faire un premier pas glorieux dans le monde journalistique ! Ce constat me remplit d'aise, et j'entendais quelqu'un rire en montrant la photo de Tahar... "Il est partout est nulle part ce vieux renard...". Je monte à l'étage supérieur, et je constate qu'une collation se préparait... On avait dressé quelques tables, et déposé des boissons et quelques confiseries... C'était l'anniversaire de quelqu'un... De qui donc ? Tahar, peut-être... J'entrevois ce dernier avec quelques animateurs de la télé qu'on reconnaissait au premier abord. Je fais un pas vers le groupe, et Tahar me fait signe d'approcher. Arrivée à destination, il m'entrelace, et lance d'un air coquin : -Ah ! voici notre vedette du jour... -Heu... Une vedette ? -Oui, tu es devenue célèbre aujourd'hui parmi tous les artistes présents, grâce à cet article paru ce matin dans ton canard... -Tu exagères Tahar... Je n'ai fait que remplacer un confrère malade, tu sais bien que je ne suis pas journaliste... Il me donne une tape sur le bras : -Je n'aime pas le mensonge Kahina... Et les menteurs sont pour moi une race damnée... -Tahar, je ne mens pas... -Mais si, tu mens ma petite. Tu mens comme tu respires... Il me prend la main et m'oblige à le suivre. Nous prenons place autour d'une table. Il décapsule une bouteille d'eau minérale, et remplit deux gobelets : -Tu vois, Kahina, dans le milieu artistique, on m'appelle le vieux renard... Tu sais pourquoi ? Je secoue la tête : -Non... Heu... Peut-être parce que tu es le plus ancien... -Tu n'y es pas, ma petite... Je ne suis pas le plus ancien, mais l'homme au flair infaillible... Il rit : -Tu en as fait l'expérience hier avec Mustapha... Et surtout, ne viens pas me raconter des bobards. (À suivre) Y. H.