C'est dans un hémicycle totalement occupé par les directeurs de l'exécutif de wilaya et élargi à certains présidents d'APC que le wali de Batna, Abdelkhalek Siouda, a animé dernièrement les débats, lors d'un conseil de wilaya. L'ordre du jour portait sur plusieurs points considérés comme très importants : le problème d'alimentation des populations de certaines localités en eau potable, le gaz, l'électricité, la rentrée sociale, particulièrement la rentrée scolaire, puis la lutte contre le commerce informel. À cette occasion, Abdelkrim Chebri, directeur des ressources en eau de la wilaya, a présenté à l'assistance la situation actuelle en matière de gestion de l'eau potable. Il précisera à ce sujet que 80% de l'AEP proviennent des ressources souterraines, tandis que l'apport du barrage de Koudiat Lemdouar est de 23 000 m3 d'eau, s'agissant des eaux superficielles. Sur ce registre, le wali semblait être à la recherche de nombreuses solutions d'urgence, tant de nombreuses localités sont réellement dans une impasse indescriptible. "Il y a des gens qui ont soif", dira le wali en substance. Il est vrai qu'on ne peut comparer des centres urbains comme Batna par exemple et d'autres avec certaines localités de l'intérieur de la wilaya dont Barika, Seggana, El-Djezzar, Bitam et Ouled Ammar. Ces localités étant connues depuis leur origine comme zones semi-désertiques. C'est pourquoi les populations vivent chaque été dans une angoisse particulière, eu égard aux insuffisances en approvisionnement en eau potable. Face à de telles considérations, le premier responsable de la wilaya a pris sur-le-champ des décisions et mesures spéciales afin de desserrer l'étau sur les populations. "L'eau potable avant tout", a-t-il tenu à clarifier aux membres du conseil exécutif et aux présidents d'APC. Selon le directeur de wilaya des ressources en eau, les pouvoirs publics ont accordé des autorisations pour 200 à 300 forages mais malheureusement, dira-t-il, il est toujours constaté une exploitation anarchique versant plus ouvertement dans le gaspillage par des fellahs dépourvus de conscience. Globalement, il a été question lors des débats d'aller vers un programme de rattrapage, voire de mise à niveau. "En 2018, les APC ne géreront plus l'eau, puisque c'est l'Algérienne des eaux (ADE) qui devra prendre la relève", a averti le wali. Signalons que concernant la lutte contre le commerce informel, le wali a évoqué une prochaine multiplication des contrôles par les brigades mixtes ainsi que la fermeture de tout local commercial qui serait dépourvu du registre du commerce.