L'agence locale concentre son intérêt et ses efforts pour empêcher ou contrecarrer toute facilitation médicale, provenant du secteur public ou secteur privé. Tout est parti d'une requête anonyme émanant de l'intérieur même de certains services de la Cnas de Batna pour s'apercevoir finalement d'une alerte stigmatisant un probable cas de dépassement. Un cas de violation en catimini de l'interdiction, par des mesures fermes de délivrance de congé de maladie de complaisance. D'autant que ces derniers mois, la Cnas de Batna ne cesse de concentrer son intérêt et ses efforts sur l'objectif d'empêcher ou de contrecarrer toute facilitation médicale, provenant du secteur public ou du secteur privé, au profit de "faux malades". Ceux-ci concernent des fonctionnaires des administrations et services publics et aussi des travailleurs des unités économiques. En fait, le préjudice financier que subit de plein fouet la trésorerie de la Cnas est de plus en plus inquiétant en cette période de vaches maigres. D'où la réaction vigoureuse au niveau des structures de la Cnas. Cette stratégie vise à l'évidence des actions pour juguler tout risque d'hémorragie financière. Selon nos informations, la direction générale de la Cnas de Batna reste sur le qui-vive puisqu'il y aura toujours dans le système des brebis galleuses parmi les "blouses blanches". Certains nous rapportent que des connaisseurs des corps médicaux n'ont pas de conscience professionnelle eu égard aux profits financiers qu'ils obtiennent moyennant la délivrance de "faux congés de maladies" qui ne sont que du "faux et usage de faux". D'autres collaborent avec des cliniques privées et partagent les recettes obtenues à travers la délivrance de congés de complaisance. Et le serment d'Hippocrate dans tout cela ? Ceux qui enfreignent les lois et les interdictions ne font qu'à leur tête, car non attachés au respect de la déontologie médicale. La facture nationale de l'absentéisme masqué de centaines de fonctionnaires et travailleurs paraît être salée, et ce qui s'est passé dernièrement à la Cnas de Batna est illustratif d'acte de trahison au détriment de ce service public social. En effet, un médecin de cet organisme aurait refusé de cautionner des congés de maladie au sein des services de la Cnas où il est employé. En revanche, le même médecin aurait fait preuve d'un comportement contraire dans une clinique privée où il exerce en dehors de ses heures de travail à la Cnas. Des congés ou arrêts de travail auraient été remis à des personnes en bonne santé dans cette clinique privée. Le rapport confidentiel – une délation d'un confrère à la Cnas – a pu être récupéré par le directeur de cet organisme, Mourad Aït El-Hocine. Ce dernier nous assure avoir transmis ce rapport à sa direction générale pour suite à donner. Seule la direction générale serait habilitée, semble-t-il, à ouvrir ou non une enquête par le biais de son inspection générale. Un autre cas de dépassement aurait été également décelé. Un médecin à la Cnas aurait fait bénéficier son cousin germain d'un congé de maladie de "longue durée". Mais heureusement qu'un autre médecin est intervenu sur le dossier pour émettre un avis contraire. Le bénéficiaire de "faux congé" ayant été invité par les services de la Cnas à reprendre son travail faute de quoi il perdrait son poste. Les contrôles à domicile des gens censés être en congé de maladie se poursuivent avec rigueur. "Il n'est pas question pour nous de baisser les bras", nous déclare le directeur. Ali BENBELGACEM