Résumé : Alors qu'il se trouvait chez le pneumologue, Slimane est pris d'une énième crise de toux... Le médecin l'examine minutieusement, mais ne détectant rien d'inquiétant, il lui fera faire quelques examens pour écarter tous les doutes.... Yamina est médusée... Elle regarde son mari et s'écrie : -Oh non ! Moi qui espérais que tu n'allais plus en faire ! -Moi aussi ma chérie... Hélas ! Cette toux devient vraiment tenace et capricieuse. Le médecin m'a bien précisé que cela n'a vraiment rien à voir avec le surmenage... Yamina met le contact et quitte le parking... Ils roulèrent un moment en silence, puis Slimane demande : -Tu te rends au magasin ? Elle hausse les épaules : -Je n'en sais pas trop... Elle lui jette un coup d'œil interrogateur : -Et toi ? Que comptes-tu faire ? Te rendre au bureau ? Il secoue sa tête : -Non, je préfère prendre quelques jours de repos. Pour commencer, je vais t'accompagner au magasin. Il jette un coup d'œil à sa montre : -Nous aurions le loisir de déjeuner ensemble au restaurant vers la mi-journée. -Si tu veux, mais ne préfères-tu pas rentrer à la maison pour te détendre ? -Seul ? Je vais m'ennuyer à mourir... Il lui prend la main : -Je ne veux pas te quitter Yamina... -À ta guise. Mais je te préviens qu'au magasin, c'est un incessant va-et-vient de femmes, et de jeunes filles qui jacassent sans discontinuation, rient, se lancent des boutades salées, ou crient comme des forcenées pour exprimer leur joie ou leur désappointement... -Ah ! J'avoue que je ne connais absolument rien à cette facette féminine exigeante et exubérante. Je vais de ce pas satisfaire ma curiosité tout en te regardant bosser. Elle ébauche un sourire : -Ok ! Mais gare à toi, si tu commences à t'ennuyer, et à m'interpeller à tout bout de champ ! Il rit : -Si l'ambiance du magasin est telle que tu l'as décrite, je ne pense pas que je vais m'ennuyer. N'ayant plus le choix, la jeune femme hausse les épaules, et accélère. Quelques minutes plus tard, elle pousse la porte vitrée de sa boutique, son mari sur ses pas. Ses vendeuses étaient toutes les deux à pied d'œuvre. Sans lui laisser le temps de s'informer, elles vinrent vers elle pour lui annoncer que le stock des robes blanches et des tenues de soirées était pratiquement épuisé et qu'il y a des clientes qui réclament à cor et à cri les derniers modèles en vogue. Yamina se dirige vers le comptoir et dépose ses affaires avant de répondre : -Nous aurons un arrivage dans quelques jours. Où sont ces clientes? L'une des filles tendit son index vers la cabine d'essayage qui lui faisait face : -Il y en a une qui est en train d'essayer une robe classique. J'ai eu bien du mal à lui faire entendre raison, car elle voulait prendre le modèle qu'on a sur mannequin. Et puis, nous avons deux autres clientes qui ne veulent rien entendre du tout. Elles sont là... Elle désigne deux femmes assises sur le divan au fond de la boutique, qui feuilletaient le dernier numéro d'une revue mondaine, tout en échangeant leurs avis. -Bien ! Je vais m'en occuper. Merci Aïda... Slimane qui avait gardé le silence jusque-là, regarde sa femme : -Je pourrais peut-être t'aider... Yamina sourit : -Tiens... tu veux t'occuper de mes clientes maintenant ? Il lance alors d'un air espiègle : -Je pourrais au moins tenir la caisse. (À suivre) Y. H.