Près de trois mois après la rentrée scolaire, l'école primaire Mohamed-Fodhil de Taka (commune de M'kira, daïra de Tizi Ghennif, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou) n'est toujours pas opérationnelle. En effet, cet établissement scolaire en préfabriqué avait été ravagé par un grave incendie au mois de février dernier à cause d'un poêle à mazout défectueux. Et après un arrêt des cours d'une dizaine de jours, une solution provisoire a été alors trouvée afin que les élèves puissent poursuivre leur scolarité. Une telle situation avait amené les responsables de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou à opter aussitôt pour un recours provisoire au système de double vacation qui exigeait l'utilisation des anciennes salles de cours et une partie de la cantine a été préconisée, tout en essayant d'accélérer les travaux du chantier de construction d'un nouveau bloc scolaire. Les responsables de l'éducation ainsi que les autorités locales ont tracé une feuille de route à l'entreprise pour livrer ce bloc scolaire de six locaux neufs qui, disons-le, a pris beaucoup de retard quand on sait qu'il a été lancé depuis plus de deux ans. Pour l'année scolaire en cours, après le déplacement d'une commission dépêchée par la direction de l'éducation en août dernier, il a été décidé de mettre en service ce bloc dès le début de l'année scolaire, en vain. À l'approche de l'hiver, les parents d'élèves s'inquiètent, car ils ne sont pas encore convaincus que leurs enfants sont logés à bonne enseigne, d'autant plus que les travaux ne sont pas encore achevés. "Vraiment, ce projet n'arrive pas à voir le jour en dépit de tous les efforts consentis par les responsables de la direction de l'éducation. Nous craignons encore que cette situation dure pour ces petits enfants doublement pénalisés, aussi bien sur le plan pédagogique parce qu'ils sont contraints au système de la double vacation, que sur le plan de la prise en charge pour une scolarité harmonieuse", nous a déclaré tout récemment un membre du comité de village, visiblement agacé par la situation plus que jamais désolante d'une école aussi importante de la commune de M'kira, dans la mesure où elle accueille un effectif estimé à plus de 150 élèves. O. Ghilès