Abdelkader Hamouni, directeur technique à l'ASO Chlef, a été auditionné, dimanche, au siège de la FAF par la commission d'enquête de la fédération, composée de deux membres du bureau fédéral, Ammar Bahloul et Ahmed Gasmi, ainsi que de Hammouche Benslimane, membre de la commission médias, dans le cadre de l'enquête menée dans la ligue de Chlef. Abdelkader Hamouni est l'auteur d'une lettre de dénonciation, dont Liberté détient une copie, dans la quelle il accuse ouvertement la direction de la ligue de Chlef de "pratiques mafieuses", de "gestion dictatoriale", de "malversassions", de "trafic de feuilles de matches non joués". Des accusations, selon lui, confortées par un rapport de la DJS de Chlef. Il est attendu d'ailleurs que la commission de la FAF se déplace à Chlef ces jours-ci pour approfondir son enquête. Cette commission, qui s'est déplacée la semaine précédente à Constantine et qui ira également du côté de Béjaïa pour des enquêtes similaires, doit présenter des rapports au bureau fédéral. Cependant, au fil des jours, des voix se sont élevées ces derniers jours pour remettre en cause la conformité de cette commission avec les statuts de la FAF. En effet, l'article 60 des statuts de la FAF stipule que le contrôle et l'audit des ligues sont du ressort de la direction du contrôle et de l'audit financier. Or, cette direction n'a pas été mise en place et encore moins installée par le président de la FAF, Kheireddine Zetchi. Cette commission d'enquête est donc anti-statutaire. Même le décret 14-430 du 27.11.2014 dans son annexe réservé au statut type des fédérations sportives abonde dans le même sens. En revanche, pour parer à ce vide juridique et éviter toute tentative de manipulation et d'influence de la part du bureau fédéral de la FAF, Zetchi aurait dû recourir à un cabinet d'audit externe indépendant pour faire toute la lumière sur la gestion des ligues, de toutes les ligues sans exception ! Les résultats ne peuvent être que plus équitables. SAMIR LAMARI