Le témoignage d'un lanceur d'alerte, en l'occurrence Abdallah Hamouni, a déclenché une enquête de la commission de la FAF. Le directeur technique à l'ASO, club amateur (seconde équipe de l'ASO), a été en effet auditionné, dimanche, au siège de la FAF par la commission d'enquête de la fédération, composée de deux membres du bureau fédéral, Ammar Bahloul et Mohamed Ghouti, ainsi que de Hammouche Benslimane, membre de la commission médias, suite à l'envoi à la FAF d'une lettre de dénonciation, dont Liberté détient une copie, dans laquelle il accuse ouvertement la direction de la ligue de Chlef de "pratiques mafieuses", de "gestion dictatoriale", de "malversations", de "trafic de feuilles de matches non joués". Des accusations, selon lui, confortées par un rapport de la DJS de Chlef. Autrement dit, la lettre de Abdallah Hamouni a été suffisante pour déclencher l'enquête. Cependant, il y a lieu de s'interroger pourquoi la commission d'enquête n'a pas jugé utile pour le moment de répondre favorablement à d'autres lettres de dénonciation qu'elle a reçues ces derniers jours et elles sont nombreuses, selon une source proche de la FAF. L'une d'elles émane de Hamou Kerroum, ingénieur de son état, dont les extraits de la correspondance envoyée le 24 novembre à la commission ont été publiés par Liberté. En effet, dans une lettre adressée à Amar Bahloul, membre du bureau fédéral de la FAF et coordinateur des Ligues, Hamou Kerroum a dénoncé la décision prise par le bureau de la Ligue régionale de football de Saïda de scinder en deux groupes la régionale une – un groupe de 10 et un autre de 9 – sans passer par le cheminement qu'exigent les statuts de la fédération, ainsi que les lois et décrets de la République, notamment l'article 5 du statut type du décret exécutif 14-330 du 27/11/2014 ainsi que l'article 23 des statuts de la fédération. "C'est une entorse à la réglementation et un passage outre des prérogatives du président de la Ligue en transgressant l'article 2 des statuts de la Ligue régionale." Il a évoqué également d'autres griefs. La commission d'enquête va-t-elle prendre en compte ce courrier et bien d'autres aussi, afin de prouver que la FAF ne protège pas des ligues au détriment d'autres pour des raisons inavouées. SAMIR LAMARI