Lors de son intervention, Amar Bahloul a abordé le sujet délicat des enquêtes menées au sein des ligues régionales et de wilayas. "D'abord, moi qui fais partie de cette commission de la FAF avec mes amis Ghouti et Gasmi (et Koussa qui a intégré, hier, la commission NDLR), je préfère le mot évaluation à enquête. Dans notre démarche, nous nous reposons sur les nombreuses réclamations que nous recevons ; il y a eu jusque là 250 réclamations. Nous les étudions et nous nous sommes déjà déplacés dans les ligues de Constantine, de Chlef et de Béjaïa. Nous ferons d'autres déplacements. À la fin nous allons préparer un rapport final à la FAF qui transmettra ensuite les dossiers à la commission d'éthique de la FAF, habilitée à prendre les décisions qui s'imposent." Et d'ajouter : "Ceux qui disent que nous menons des enquêtes au sein des ligues pour faire pression sur elles en perspective de l'assemblée générale de la FAF afin de les amener à adopter nos deux bilans, moral et financier, ne disent pas la vérité. Car si nous voulons leur caution, nous les aurons plutôt ménagés", oubliant de dire que, justement, les ligues ciblées sont, comme par hasard, celles qui s'opposent justement à la politique de la FAF et qui sont justement susceptibles de rejeter les bilans. À noter qu'un rejet de bilans lors de l'AGO de la FAF correspond à un départ assuré de l'actuel bureau fédéral. En outre, si Bahloul évite de parler d'audit, c'est tout simplement parce que la mise en place de cette commission "d'évaluation" pose déjà un problème statuaire. D'une part, parce que dans les statuts de la FAF à l'article 60, il est, clairement, stipulé que le contrôle et l'audit des ligues sont du ressort de la direction du contrôle et de l'audit financier. Or, cette direction n'a pas été mise en place et encore moins installée par le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi. Même le décret 14-430 du 27.11.2014 dans son annexe réservé au statut type des fédérations sportives abonde dans le même sens. En revanche, pour parer à ce vide juridique et éviter toute tentative de manipulation et d'influence de la part du bureau fédéral de la FAF, Zetchi aurait dû recourir à un cabinet d'audit externe indépendant pour faire toute la lumière sur la gestion des ligues, de toutes les ligues sans exception, ce que concède du reste Bahloul. En outre, la présence de Ghouti, dans cette commission pose un gros problème d'éthique : incriminé dans la gestion de la Ligue régionale de Constantine dont il est le vice-président, il ne peut être juge et partie. Ce à quoi Bahloul répond : "Pour ce qui est de l'enquête de La ligue régionale de Constantine, Ghouti était certes du voyage mais il ne s'est pas mêlé à nos investigations." Une chose et son contraire quoi ! S.L.