Les frappes aériennes se sont intensifiées hier à la frontière entre la Turquie et l'enclave kurde d'Afrine, dans le nord syrien, où les civils payent le prix fort d'une guerre d'agression que le président turc s'est dit déterminé à poursuivre, conforté par le silence complice de la communauté internationale. La Turquie mène depuis le 20 janvier une meurtrière guerre dans la région d'Afrine contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme "terroriste" par Ankara, dont le but est d'empêcher l'établissement d'une entité kurde près de sa frontière. En réaction à cette opération, les autorités semi-autonomes kurdes ont indiqué qu'elles ne participeraient pas à des pourparlers sur le conflit syrien organisés aujourd'hui par la Russie dans la station balnéaire de Sotchi. Hier, "les frappes aériennes se sont intensifiées, avec la poursuite des tirs d'artillerie" dans le nord et l'ouest de l'enclave d'Afrine, située à la frontière avec la Turquie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Au moins 14 personnes, dont cinq enfants, ont péri dimanche dans les frappes aériennes turques qui visent toute la région, a précisé l'OSDH, portant à 55 le bilan des civils tués depuis le début de cette guerre qu'Ankara tente de justifier comme une opération visant à assurer sa propre sécurité. R. I./Agences