Un protocole d'accord de partenariat algéro-canadien pour la réalisation d'un projet pilote national de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés à faible émission de gaz à effet de serre a été conclu hier, lors d'une cérémonie organisée à l'hôtel El-Djazaïr. Ce contrat, qui lie le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables représenté par l'Agence nationale des déchets (AND) et le ministère de l'Energie représenté par le groupe public des industries locales (Divindus), d'une part, et le groupement canadien Sherbrooke O. E. Mitd., Lakson International Developpemnt Incorporated Inc et Global Green Links Inc, d'autre part, porte sur la gestion des déchets dans les wilayas de Constantine et Sétif, dans une première phase avant d'être dupliqué à l'ensemble des wilayas, à moyen terme. En rappelant que l'Algérie génère annuellement quelque 13 millions de tonnes de déchets, le directeur de l'Agence nationale des déchets a relevé la complexité de la tâche qui incombe aux collectivités locales pour la prise en charge de cette quantité énorme de déchets ménagers qui nécessite la mobilisation de plus de 400 ha destinés à la création de centres d'enfouissement technique. Une situation qui, dit-il, a entraîné une saturation précoce des CET, en sus de la perte d'une matière première et de richesses qui, au lieu d'être valorisées, sont enfouies, et ce, sans parler des emplois que cette filière peut créer. D'où, a-t-il indiqué, la nécessité de passer à une nouvelle politique qui consiste à passer du concept de déchet à celui de ressources. Pour sa part, le P-DG du groupe Divindus a expliqué que le nouveau modèle économique de traitement et de valorisation des déchets ménagers dans les communes de Constantine et de Sétif s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale pour la gestion intégrée des déchets à l'horizon 2035. L'orateur a précisé qu'il s'agit de faire des déchets un produit économique, une source de création de richesses et d'emplois au lieu d'être un fardeau pour le budget de l'Etat, ce qui permettra de réduire de 75% les besoins en foncier pour l'enfouissement des déchets et la rédution de la facture d'importation des déchets et d'engrais de l'ordre de 350 millions de dollars/an, et de produire de l'électricité locale à partir de ressources renouvelables, et enfin, la création d'emplois directs et indirects. En présence de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, qui a souligné l'apport du projet en matière de développement de l'économie hors hydrocarbures et la souscription du pays aux conventions internationales de lutte contre les effets de serre, Son Excellence Mme l'ambassadeur du Canada à Alger, a mis l'accent sur l'importance des relations bilatérales algéro-canadiennes et la disposition de son pays à procéder au transfert de technologie. A. R. [email protected]