Le montant global des investissements engagés dans le secteur de l'environnement entre 2001 et 2017 s'est chiffré à l'équivalent de plus de deux (2) milliards de dollars, a indiqué dimanche à Alger la ministre de l'Environnement et des énergies renouvelables, Mme Fatma Zohra Zerouati. Ces investissements ont couvert la réalisation de 1.200 projets ayant permis de concrétiser une bonne partie du plan d'action portant sur l'environnennement, a précisé la ministre lors de la Conférence nationale de présentation de la stratégie nationale de gestion intégrée et de la valorisation des déchets à l'horizon de 2035. Dans ce cadre, Mme Zerouati a souligné que dans le cadre de la prise en charge de la problématique des déchets, deux instruments d'exécution ont été élaborés et mis en place: le Programme national de gestion des déchets ménagers (PROGDEM) et le Plan national de gestion des déchets spéciaux (PNQGDES). Selon la ministre, ces outils ont pris en charge notamment la gestion, le contrôle et l'élimination des déchets par l'utilisation de techniques modernes conformes aux normes écologiques universellement admises. Ainsi, le PROGDEM et le PNQGDES ont permis l'éradication de plus de 2.000 décharges sauvages à l'échelle nationale dont la plus importante est celle de Oued Smar reconvertie en un jardin urbain, la réalisation de 177 centres d'enfouissement technique des déchets ménagers et assimilés et 38 autres pour les déchets internes, a-t-elle détaillé. Ces deux programmes ont aussi permis la création de 47 Etablissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), de 16 Centres de tri des déchets ménagers et de cinq (5) déchetteries. Ces réalisations visent, selon la ministre, à prendre en charge près de 13 millions de tonnes de déchets ménagers/an dont plus de 7 millions de tonnes sont valorisables, ce qui constitue un "gisement appréciable pour l'investissement". D'autre part, elle a indiqué que la quantité des déchets spéciaux stockés jusqu'à 2016 est estimée à 3,2 millions de tonnes, sachant que la quantité produite annuellement et pouvant être valorisée est de 330.000 tonnes, et ce, notamment pour les huiles usagées, les batteries et pneus usagés ainsi que les déchets d'équipements électroménagers et électroniques.