Les actions du gouvernement et leur impact sur les entreprises sont jugés très insuffisants. C'est ce qui ressort du premier rapport de l'Observatoire du climat des affaires (OCA), publié par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE). Le rapport résulte de l'enquête que CARE a menée, du 28 février au 22 avril 2018, tournant autour de cinq axes : la gouvernance et actions de l'Etat, la compétitivité des entreprises le financement et la fiscalité et parafiscalité. 250 chefs d'entreprise sur le territoire national ont été interrogés, sur la base d'un questionnaire en arabe et en français via l'internet, les SMS et le téléphone. Le taux de participation à l'enquête est estimé à 58%. Du point de vue des chefs d'entreprise sondés, le climat des affaires est en dessous des attentes. L'indice du climat des affaires pour le premier trimestre 2018 affiche une note de 7,1/20. En matière de gouvernance, les actions du gouvernement et leur impact sur les entreprises sont jugés très insuffisants, avec une note 5,5/20. "Cet indicateur enregistre le plus bas score sur l'ensemble des axes", relève le rapport. La gouvernance de l'Etat est perçue comme faible. "Les décisions discrétionnaires qui ont trait à la gestion économique du pays sont prises sans concertation et par voie de décret, ce qui alimente ce ressentiment de la communauté algérienne des affaires", analyse le rapport. Concernant la compétitivité des entreprises, le document évoque un score de 8,5/20, traduisant le sentiment d'une compétitivité relative, selon les chefs d'entreprise. "Cela pourrait aussi être induit par des efforts d'amélioration de la qualité des produits et services nationaux confrontés à une forte compétition de produits importés depuis plus d'une décennie", estime-t-on. Sur le financement, les chefs d'entreprise indique que l'offre de financement reste en dessous de leurs attentes, avec un score de 7,5/20, traduisant un frein à la croissance et au développement des entreprises. "L'absence de compétitivité dans le secteur financier avec une dominance des banques publiques et le retard de modernisation du secteur bancaire expliquent en partie cela. Le financement par le biais de la Bourse d'Alger demeure à l'état embryonnaire", souligne le rapport. Sur le dernier axe, le capital humain, la note de 7/20 attribuée par les chefs d'entreprise confirme que les compétences et talents recherchés sont très en dessous de leurs attentes en qualité et en nombre. Cette appréciation de la part des chefs d'entreprise pose des questions sur la capacité des institutions de formation à fournir les ressources humaines qualifiées en qualité et en nombre. Meziane RabhI