Au moins 11 civils ont été tués dans une frappe aérienne de la coalition internationale sur l'une des toutes dernières poches encore sous le contrôle de l'organisation autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) dans la vallée de l'Euphrate, à l'est de la Syrie, a indiqué, hier, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La frappe a été menée tôt lundi dans le sud de la province de Hassaké par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, selon l'Observatoire. La coalition, qui intervient contre l'EI en Irak et en Syrie depuis 2014, n'a pas confirmé dans l'immédiat la frappe, la dernière d'une série ayant causé selon des ONG plusieurs pertes civiles au cours des dernières semaines. "Le raid aérien a causé la mort de 11 civils, dont 5 enfants", a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. La zone ciblée était proche du village de Jizaâ, l'une des toutes dernières poches encore sous le contrôle de l'EI dans la vallée de l'Euphrate. La semaine dernière, au moins 20 civils ont été tués dans les provinces orientales de Deir Ezzor et Hassaké, cibles d'une offensive menée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par la coalition anti-EI, selon l'Observatoire. Cette offensive vise à déloger les terroristes de leurs ultimes réduits à l'est du fleuve Euphrate. Vendredi, la coalition a admis 9 morts civils supplémentaires sur une période d'un an, portant ainsi le total de victimes civiles depuis le début de son intervention en Irak et en Syrie à 892. L'ONG Airwars, qui recense les victimes civiles de tous les bombardements aériens dans le monde, estime que ce chiffre officiel est bien inférieur à la réalité et assure pour sa part qu'au moins 6259 civils ont été tués par la coalition. R. I./Agences