Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a indiqué hier, à Sidi Bel-Abbès, qu'il y a eu une mauvaise interprétation en ce qui concerne des produits agricoles algériens exportés vers l'étranger et qui ont été renvoyés récemment vers l'Algérie. "Pour Deglet Nour, il s'agit d'un échantillon destiné à une exposition à Montréal. Les responsables canadiens avec leurs dispositifs et mécanismes de contrôle ont découvert que les dattes Deglet Nour étaient infestées. Donc, c'est une opération isolée d'échantillonnage et non une exportation de grosse quantité. D'ailleurs, à ce jour, l'Algérie a exporté ces dattes pour plus de 50 millions de dollars. Pour que ces refoulements ne se reproduisent plus, nous comptons beaucoup sur l'accompagnement des exportateurs, surtout en matière de réglementation et de normes propres à chaque pays importateur de fruits et légumes et de produits agroalimentaires", a-t-il déclaré. À ce propos, Saïd Djellab a signalé que "des groupes de travail ont été installés au niveau des ministères en relation directe avec l'exportation et à travers lesquels, nous allons axer nos travaux sur une stratégie nationale visant la diversification d'une exportation durable des produits algériens. C'est pour cela que je suis là aujourd'hui, dans le but de rassurer les investisseurs de Sidi Bel-Abbès qui ont de l'expérience dans le domaine de l'exportation vers le Qatar et l'Arabie saoudite et avec lesquels on va désormais travailler", a indiqué le ministre. "En matière d'accompagnement, il est prévu l'introduction dans la loi de finances complémentaire pour 2018 d'une proposition qui a eu l'adhésion de l'ensemble des parlementaires pour l'instauration d'une taxe additionnelle provisoire pour tout ce qui est protection de la production nationale, notamment les produits industriels, agricoles et agroalimentaires", a- t-il assuré. Interrogé au sujet de la hausse de la mercuriale durant le mois de Ramadhan, le ministre du Commerce a reconnu que les marchés sont désorganisés et qu'il y a de l'opacité dans les transactions. "Après le mois de Ramadhan, on va constituer un groupe de travail qui va se consacrer à concevoir une nouvelle approche d'organisation des marchés et de la grande distribution pour assurer la traçabilité des produits, la facturation et les prix des produits. Et pas uniquement pour le mois de Ramadhan car il faut qu'on régule le marché durant toute l'année". A. BOUSMAHA