Des mesures seront prises pour accueillir le mois de Ramadhan sans la traditionnelle flambée des prix. Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a annoncé, avant-hier, de nouvelles mesures pour empêcher la flambée des prix durant le mois de Ramadhan. L'ouverture de marchés mobiles, qui pratiqueront des prix abordables, fait partie de cette série de mesures. Ainsi, deux à trois marchés seront ouverts dans chaque wilaya. Ces marchés permettront de tirer les prix vers le bas. Ils entreront en service quatre jours avant le début du mois de Ramadhan. «Toutes les mesures ont été prises pour bien accueillir le mois sacré», a déclaré le ministre. Il se voulait rassurant, car les fruits et légumes seront disponibles en abondance durant le mois de Ramadhan. Un nouveau système d'information a été mis en place. À travers lui, les informations sur les prix seront reçues par les services du ministère du Commerce quotidiennement avant 10h. Les tentatives de spéculation seront plus facilement détectables grâce à ce dispositif innovant. Le ministère interviendra le cas échéant. Aussi, 8000 agents d'inspection et de contrôle seront présents dans les marchés. Djellab a aussi annoncé qu'à l'avenir, son ministère comptait prendre en charge l'organisation des marchés hebdomadaires. Pour ce qui est de la viande, le ministre a indiqué qu'elle serait disponible en quantités suffisantes sur le marché pour le mois sacré. L'importation est ouverte à tous les importateurs autorisés par les services agricoles. Les importations de poudre de lait ont été augmentées pour pallier au problème d'approvisionnement, qui est désormais «entièrement réglé». Le ministre a déclaré que le règlement de ce problème n'empêchera pas son ministère de contrôler la chaîne de distribution pour déterminer les dysfonctionnements et les éradiquer. À une question en rapport avec le marché automobile, il a rappelé que son ministère menait une étude sur les intervenants de ce marché et sur les prix appliqués. Cette étude «sera prête dans une dizaine de jours», a-t-il assuré. «Nous verrons si les prix ont été exagérément augmentés», a-t-il ajouté. Le ministre a également annoncé l'élaboration d'un plan quinquennal pour diversifier les exportations hors hydrocarbures. Ledit plan s'étalera de 2019 à 2023. Il détermine huit secteurs prioritaires à l'exportation. Les secteurs concernés sont l'industrie agroalimentaire, les produits agricoles, les matériaux de construction, les produits pharmaceutiques, le papier et l'électronique. Le marché particulièrement ciblé est le marché africain. Le Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE) connaîtra une réforme de ses missions. Le Fonds prendra en charge les études de marché, soutiendra directement les exportateurs et verra la création de cellules de veille pour l'exportation.