Les villageois d'Ouled Ben-Kadour, relevant de la commune d'El-Mokrani, une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Bouira, vivent dans des conditions lamentables. Ce bourg est dépourvu des commodités les plus élémentaires pour une vie digne et décente, comme l'eau, le gaz et les canaux d'assainissement. Des revendications "priorisées" par le wali Limani, lors du dernier conseil de wilaya, consacré au développent local. Ainsi, c'est par le biais d'une pétition que ces villageois interpellent le premier magistrat de Bouira, dans le but de l'alerter sur "l'absolue urgence" d'intervenir auprès des services concernés, afin qu'ils mettent fin à leur calvaire. Les signataires de cette pétition, dont une copie nous a été remise, notent en préambule que leur localité est "oubliée et marginalisée", avant d'égrener les nombreuses carences dont ils disent souffrir. "Le gaz naturel n'est toujours pas arrivé à notre village, malgré les assurances répétées des élus locaux (…) nous sommes contraints de nous chauffer au bois", ont-ils fait savoir. Dans la foulée, les requérants ont soulevé le sempiternel problème du raccordement en eau potable, laquelle ne coule toujours pas dans les robinets. "L'eau potable se fait toujours attendre, et ce, malgré le lancement en 2014 du projet de raccordement au réseau AEP", peut-on lire dans ledit document. "Les autorités de la wilaya s'étaient pourtant engagées à accélérer les travaux de raccordement au réseau d'AEP, à partir du barrage Koudiat Acerdoune, mais rien n'a été fait pour l'instant", ont-ils déploré. Un peu plus loin, ces villageois attirent l'attention du wali sur le fait que leur réseau d'assainissement est obsolète, car il daterait selon eux des années 80 et se trouverait dans un état de vétusté des plus avancées. Autre volet abordé par ces citoyens mécontents, celui relatif à l'aménagement, notamment la réfection du chemin communal qui conduit à leur village, lequel serait, selon eux impraticable. RAMDANE B.