Les terroristes en Syrie occupaient toujours hier la ville d'Idleb, dernier bastion des groupes de l'opposition politico-armée dite modérée, devant être démilitarisée et évacuée, après la date limite de dimanche soir, fixée par l'accord russo-turc, fragilisant ainsi ce pacte destiné à éviter un assaut meurtrier contre cette province du nord-ouest du pays. En vertu d'un accord russo-turc conclu le 17 septembre dernier, les terroristes devaient quitter cette même zone tampon d'ici lundi. Mais selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), aucun retrait visible n'a été constaté dimanche avant minuit, malgré l'accord négocié en ce sens entre la Russie et la Turquie. La Russie avait par ailleurs exigé le départ des Casques blancs d'Idleb en Syrie, qu'ils suspectent d'aide aux terroristes, avaient rapporté des médias. Les terroristes avaient clairement annoncé leurs intentions, quelques heures avant la limite de ne pas se retirer ni abandonner la ville. "Nous n'abandonnerons pas nos armes", a écrit dans un communiqué Hayat Tahrir al-Cham (HTS), principale alliance rebelle à Idleb. L'accord russo-turc, conclu à Sotchi (Russie), prévoit une "zone démilitarisée" pour séparer les territoires du gouvernementaux de ceux encore tenus par les rebelles et terroristes. Pour sa part, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a affirmé que Damas avait besoin de "temps" pour vérifier la mise en œuvre de l'accord russo-turc sur Idleb, fragilisé par l'absence de retrait des terroristes d'une future zone tampon. "Nous devons prendre le temps (...). Nos amis russes doivent juger si l'accord a été appliqué ou pas", a dit M. Mouallem. "Nous devons attendre la réaction de la Russie", qui "surveille et suit" la situation. Le ministre syrien des Affaires étrangères a rappelé que la province d'Idleb et les zones avoisinantes, à l'instar de toutes les régions de Syrie, avaient vocation à revenir "sous souveraineté syrienne". "Nous devons attendre mais, en même temps, nos forces armées sont prêtes dans les environs d'Idleb", a-t-il dit. R. I./Agences