Le Chabab croule sous le poids des dettes. Rien qu'au niveau de la CRL, la direction actuelle doit payer rubis sur l'ongle avant la fin décembre une note salée de 14 milliards. Quelques jours après sa nomination au poste de directeur général au sein du CRB Belouizdad, et ce, à la faveur de l'arrivée du groupe Madar à la tête de la société sportive SSPA -CRB, Saïd Allik découvre l'amère réalité du terrain. Au terme d'un règne désastreux de Mohamed Bouhafs qui a fini par abandonner carrément le club, tout en s'accrochant à ses infimes actions dans la société, le CRB se retrouve englué dans une véritable crise au double volet technique et financier. D'abord l'équipe, sanctionnée d'une défalcation de trois points en début de saison, en raison d'un forfait contre l'ASAM, induit par le non-payement à temps des dettes de la Chambre de résolution des litiges (CRL) de la FAF, a continué à aligner les mauvais résultats au point de quasiment fermer la marche désormais au classement général de Ligue 1. Son avenir parmi l'élite est incertain. Au plan financier, le CRB croule sous le poids des dettes. Rien qu'au niveau de la CRL, la direction actuelle doit payer rubis sur l'ongle avant la fin décembre une note salée de 14 milliards de centimes suite à de nouvelles plaintes d'anciens joueurs (exercice 2017-2018). Les joueurs actuels n'ont pas été payés depuis le début de la saison. Ils risquent eux aussi de saisir donc la CRL. En outre, consécutivement à la l'affaire de la CRL, tous les comptes du club sont bloqués. Le nouveau propriétaire, le groupe Madar ne peut même pas payer les joueurs. Il doit attendre que les nouveaux statuts de la société soient prêts et signés pour espérer ouvrir un nouveau compte bancaire afin d'injecter de l'argent frais, indispensable pour le payement des salaires du personnel ainsi que le financement des dépenses quotidiennes. Pas si simple à faire. Idem pour les staffs techniques de toutes les catégories. À cela s'ajoute le fait que le club n'a ni une administration digne de ce nom, ni même de siège. Le groupe Madar a toutefois promis d'accélérer la procédure et remettre de l'ordre dans la maison avant le prochain mercato, d'autant plus que le CRB risque une nouvelle fois d'être privé de recrutement, au moment où l'équipe en a le plus besoin. Contacté par nos soins, Saïd Allik s'est dit conscient de la difficulté de la tâche qui l'attend. "Je sais que la mission est difficile, mais je sais que le CRB peut s'en sortir et assurer son maintien. C'est cela l'urgence, avant d'envisager en fin de saison un véritable plan de réforme", confie Allik à Liberté qui table sur le recrutement d'un entraîneur de qualité et d'un renforcement de l'effectif lors du prochain mercato. "Il est clair qu'on doit désigner vite un entraîneur en chef, Amrouche fait du bon travail, mais il faut qu'il soit épaulé par un technicien d'expérience qui a une certaine autorité sur le groupe. Nous avons des pistes mais nous n'avons pas encore tranché", indique-t-il. Les noms de Amrani, Ighil, et Slimani reviennent souvent dans les coulisses du CRB. Au registre des bonnes nouvelles, le club bénéficiera bientôt selon Allik d'un nouveau siège (location), et signera un contrat avec l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration de Aïn Benian. L'équipe pourra y organiser ses mises au vert et même des séances d'entraînement dans la semaine. SAMIR LAMARI