La carte de retrait et de paiement interbancaire domestique (CIB), mise en circulation en mars dernier à Alger, connaît un “engouement remarquable” de la part de la clientèle, le nombre de ses porteurs ayant atteint 9 800 en quatre mois, a indiqué jeudi dernier à l'APS le directeur général de la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim), M. El-Hadj Alouane. Cette carte à puce sécurisée par un code confidentiel personnel, répondant aux standards internationaux EMV (Europay Mastercard Visa), vient compléter la carte de retrait d'espèces mise en place par la Satim en 1997 et limitée au seul retrait d'argent. Elle permet ainsi à tout client disposant d'un compte dans n'importe quelle banque en Algérie d'effectuer des retraits 7 jours sur 7 et 24h/24 sur tous les distributeurs automatiques de billets (DAB) connectés au réseau monétique interbancaire et de régler des achats et services sur les terminaux de paiements électroniques (TPE), installés dans les différents commerces (supérettes, pharmacies, stations-service, paiement de factures de téléphone...). “Quelque 400 commerçants d'Alger sont actuellement connectés à notre réseau dont une centaine est déjà dotée de TPE”, a précisé M. Alouane. La Satim, une filiale de huit banques créée en 1995 et chargée, depuis deux ans, de la gestion d'un système de paiement bancaire électronique en Algérie, compte accélérer la cadence de distribution des TPE, selon son premier responsable. “Nous comptons installer 10 terminaux par jour dans les trois semaines qui viennent pour pouvoir alimenter en TPE 1 500 commerçants d'ici octobre prochain. Notre objectif est d'avoir 50 000 porteurs de carte dans quelques mois”, a-t-il dit. Le champ d'application de la “monétique interbancaire”, limité actuellement à Alger, devrait s'élargir pour toucher progressivement les agences bancaires à travers tout le territoire national. “Dès la mi-octobre, nous allons distribuer nos terminaux de paiement électronique dans les wilayas d'Oran, Tlemcen, Constantine et Annaba”, a-t-il annoncé en indiquant que ce processus global de modernisation des moyens de paiement coûterait environ 3 millions d'euros, financés sur les fonds propres des banques affiliées au réseau monétique interbancaire.