Après avoir été sévèrement critiqué, ces derniers temps, par les supporters kabyles, l'attaquant international burundais Abdul Fiston a finalement retrouvé son punch, avant-hier soir, face à l'Entente de Sétif, lui qui s'est permis le luxe d'inscrire le seul but de la partie pour offrir les trois précieux points de la victoire à la JSK. Montré du doigt par les fans kabyles pour avoir été étrangement muet ces dernières semaines, Fiston n'avait pas du tout le moral depuis quelque temps, surtout qu'il avait été relégué sur le banc par son entraîneur Frank Dumas qui l'avait pourtant couvé depuis son arrivée en terre kabyle, l'été dernier, en provenance d'Irak où il avait porté les couleurs de son dernier club Al-Zawraa. En fait, il faut savoir que Fiston, qui est né le 5 septembre 1993 à Bujumbura, la capitale du Burundi, aura été un véritable globe-trotter car, à l'âge de 25 ans plombé en septembre passé, il aura connu toute une brochette de clubs africains, lui qui a effectué ses débuts au club burundais du FC Academic en 2009, tout en ayant signé ses tout premiers débuts en équipe nationale du Burundi alors qu'il n'avait que… 16 ans ! À 19 ans, il va émigrer dans le pays voisin, le Rwanda, où il ne jouera qu'une saison au Rayon Sports de Kigali avant d'opter pour les Diables noirs du Congo pour se payer ensuite un long séjour en Afrique du Sud où il porte les couleurs de trois clubs sud-africains, soit le Sofapaka FC (2014/2015), le Mamelodi Sundows (2015/2017) et le Bloemfontain Celtic (2016/2017). En 2017, Fiston prolonge son périple jusqu'en Angola où il évolue au club bien connu de Primeiro Agosto de Luanda durant une saison encore (2017/2018) avant d'effectuer un court détour de six mois en Irak pour atterrir finalement, l'été dernier, à Tizi Ouzou. C'est dire que cet attaquant imprévisible aura quand même fait preuve d'une grande instabilité dans sa carrière, alors que, curieusement, il bénéficie d'un statut d'idole chez lui au Burundi où il est considéré comme le premier canonnier de l'équipe nationale. C'est ce qui fait que, dès son arrivée à Tizi Ouzou, les dirigeants kabyles pensaient avoir mis la main sur l'oiseau rare, surtout qu'il avait enflammé le public kabyle dès ses premiers matchs sous le maillot de la JSK. Trois précieux buts en début de saison et l'on pensait que Fiston était déjà sur les traces du chasseur de buts malien Cheikh Omar Dabo ou encore du regretté buteur camerounais Ebossé Bodjongo, mais il n'en fut rien, car le Burundais aura malheureusement effectué une longue traversée du désert, puisqu'il rentra bien vite dans les rangs. Puis vint ce joli but inscrit, samedi dernier, sur un véritable chef-d'œuvre technique face à l'Entente de Sétif qui aura permis à la JSK de renouer avec le succès après une série noire de quatre matchs sans le moindre succès. "J'avoue que je n'ai pas eu de chance lors des derniers matchs, et ce précieux but inscrit contre Sétif arrive au bon moment pour relancer l'équipe et surtout pour me retaper le moral et me libérer après tous ces moments de doute et de passage à vide", dira Fiston qui pense que "c'est normal que les supporters soient mécontents avec les derniers résultats de l'équipe mais, en football, il ne faut jamais se décourager, et je suis persuadé que pour la JSK le meilleur est encore à venir". De son côté, son président Cherif Mellal, qui est derrière sa venue à la JSK, dira : "Je suis persuadé que ce joli but qui nous a permis d'arracher trois précieux points contre Sétif va libérer totalement Fiston et je suis convaincu qu'il retrouvera bien vite sa confiance et son efficacité, car c'est un battant qui reste toujours imprévisible face au but."