Le père du fondateur de WikiLeaks, l'Australien Julian Assange, a appelé hier le gouvernement à rapatrier son fils en Australie, dénonçant son arrestation à Londres suite à une demande d'extradition des Etats-Unis, ont rapporté des médias locaux. S'exprimant dans les colonnes de la presse locale, John Shipton s'est dit choqué de l'état d'affaiblissement dans lequel se trouvait son fils lors de son arrestation à l'intérieur de l'ambassade de l'Equateur, jeudi dernier, à Londres, par la police britannique, ont ajouté les mêmes sources. Secrétaire du WikiLeaks Party, une formation politique créée par son fils à l'occasion des sénatoriales de 2013, John Shipton a exhorté le ministère australien des Affaires étrangères et le Premier ministre à faire quelque chose pour rapatrier Julian Assange dans son pays. Des médias rapportent que M. Shipton aurait rendu visite à son fils à plusieurs occasions dans l'ambassade d'Equateur en Grande-Bretagne, où il a vécu de 2012 jusqu'à son arrestation. "Cela peut se résoudre simplement pour la satisfaction de tous. Il y a eu des discussions entre un sénateur et un haut responsable du ministre des Affaires étrangères pour l'extradition de Julian vers l'Australie", a-t-il fait savoir, sans donner plus de détails. Il s'est dit, à l'occasion, choqué par l'apparence de son fils lors de son arrestation à l'ambassade en vertu d'une demande d'extradition américaine pour "piratage informatique", qui sera examinée au cours d'une audience le 2 mai, et d'un mandat délivré en juin 2012 par la justice britannique pour non-présentation au tribunal. M. Assange s'était réfugié en 2012 dans l'ambassade d'Equateur pour éviter d'être extradé vers la Suède, où il était accusé de viol, un dossier depuis classé. L'Australien est inculpé aux Etats-Unis d'association de "malfaiteurs" en vue de commettre un "piratage informatique", passible d'une peine maximum de cinq ans de prison, a révélé jeudi le ministère américain de la Justice. Il est accusé d'avoir aidé l'ex-analyste du renseignement américain, Chelsea Manning, à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents classés secret-défense. R. I./Agences