La présidente du parti social-démocrate allemand (SPD), Andrea Nahles, a annoncé hier sa démission après la débâcle aux élections européennes, la montée des critiques en interne et des discussions sur le maintien de sa formation dans la coalition d'Angela Merkel. "Je n'ai plus le soutien nécessaire à l'exercice de mes fonctions", a déclaré Mme Nahles dans un communiqué annonçant son retrait dès aujourd'hui de la présidence du parti et dès demain de la présidence du groupe SPD au Parlement allemand. Le SPD a subi dimanche dernier un gros revers aux élections européennes avec 15,5% des voix (en baisse de 11 points) se faisant doubler par des Verts, au-delà de 20%, là aussi un record. Le SPD avait prévu de trancher la question de son maintien au sein de la coalition gouvernementale avec les conservateurs d'Angela Merkel, en septembre, à mi-législature. Mais depuis des jours les médias allemands faisaient état de luttes intestines au SPD pour écarter Andrea Nahles, favorable à un maintien au gouvernement. Andrea Nahles avait pris la tête du parti en avril 2018, succédant à Olaf Scholz, devenu ministre des Finances.