Les cas de piqûres de scorpion sont en nette progression à Bouira, puisque selon Dr Hani Boualem, responsable du service prévention à la direction de la santé publique (DSP) locale, 54 cas ont été enregistrés depuis le début de l'année. Un chiffre en nette progression, car l'année passée et à la même période, il s'établissait à 32 cas seulement. Selon le même responsable, la plupart des cas recensés l'ont été dans la région sud de la wilaya de Bouira, réputée pour son climat semi-aride. Les communes concernées sont Bordj Okhris, Taguedit, Hadjra Zerga, Dirah et Sour El-Ghozlane. Cependant, certains cas de piqûres ont été enregistrées dans les communes nord et est de Bouira, comme à Bechoul où six cas de piqûres ont été signalés. Dr Hani explique cette hausse par le fait que ces scorpions sont "importés" du Sahara par les transporteurs de sable. "Depuis quelque temps, certaines variétés de scorpion très dangereuses ont fait leur apparition dans la wilaya, car celles-ci sont transportées dans le sable que plusieurs camionneurs ramènent presque au quotidien depuis les régions sud du pays", a-t-il révélé. Ce spécialiste notera également le fait qu'il existe plusieurs espèces de scorpions, mais toutes sont moins dangereuses que celles qui vivent dans le Grand Sud, qui sont dangereuses donc mortelles. "Toutes les espèces existantes dans la wilaya de Bouira vivent dans des terres en jachère, notamment à Ouled Rached, Ahnif, Ahl El-Ksar, Ath Mansour dans la région sud-est, selon des études effectuées par nos services", expliquera Dr Hani. Plus globalement, les piqûres de scorpion ont été causées par une espèce de scorpion vivant dans la région, et dont le venin n'est pas mortel. Une seule personne a été piquée par un scorpion d'un genre mortel. Ce cas particulier a nécessité son évacuation immédiate pour la sauver d'une mort certaine. Après avoir subi les premiers secours pratiqués par les éléments de la Protection civile qui lui ont appliqué un garrot pour contenir le poison, la victime, une fois arrivée à l'hôpital, a reçu une injection contre le venin qui a fait son effet. Par ailleurs, les mêmes sources ajoutent que des cas de brucellose, appelée également fièvre de Malte, ont été enregistrés, notamment dans les régions à vocation pastorale, situées au sud de la wilaya. Ainsi, 104 cas de brucellose ont été diagnostiqués depuis le 1er janvier dernier. Dr Hani a indiqué à ce sujet : "Nous avons entamé, en collaboration avec d'autres services, une campagne d'information sur les risques alimentaires." De leur côté, la direction des services agricole (DSA) de Bouira s'est montrée également rassurante au sujet de cette épidémie : "Toutes les mesures ont été prises dans le but d'endiguer cette maladie, et nous invitons la population à ne pas consommer du lait cru provenant d'élevages non contrôlés." Selon la même direction, un programme de vaccination du cheptel bovin, ovin et caprin a été enclenché. En effet, 20 000 doses de vaccin sont disponibles et vont être distribuées dans la wilaya de Bouira.