Le directeur général des forêts, Ali Mahmoudi, a annoncé la signature de plusieurs conventions pour la réalisation de projets de partenariat dans le domaine de la revalorisation des forêts et de la mise en valeur du patrimoine forestier, avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour le renforcement de la formation des personnels des forêts par l'introduction de techniques modernes. Dans le cadre de la mise en valeur du patrimoine forestier estimé à 4,1 millions d'hectares (ha) de surfaces boisées, dont 1,7 million d'hectares de forêts, M. Mahmoudi a précisé, dans un entretien à l'APS, que la Direction générale des forêts (DGF) s'employait à augmenter cette superficie tout en veillant à préserver et à développer ce patrimoine forestier à travers la réalisation de plusieurs projets, dont le Plan national de reboisement (PNR) qui vise à planter 1 247 000 ha. Quelque 880 000 ha de plantations ont été réalisés dans le cadre du PNR à fin 2018, en collaboration avec des associations, des entreprises publiques et des organisations internationales en dépit du rétrécissement du budget affecté à la DGF en 2018 en raison de la conjoncture économique. Dans le cadre de la coopération internationale avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), deux projets seront lancés en octobre prochain, dont l'un concerne la revalorisation du barrage vert et l'autre porte sur la revalorisation des forêts de liège avec Tlemcen, Béjaïa et Jijel comme wilayas pilotes. Evoquant la problématique mondiale du réchauffement climatique et son impact sur l'écosystème, M. Mahmoudi a indiqué que l'Algérie s'attelait à la concrétisation de plusieurs projets de partenariat dans le domaine de la recherche scientifique dans le but de préserver la biodiversité face aux défis posés par ce phénomène climatique mondial. À ce titre, plusieurs conventions ont été signées avec la FAO et un projet a été concrétisé avec les services météorologiques en Algérie, en partenariat avec l'Union européenne (UE), pour faire face à la problématique des feux de forêt et leur lien avec le réchauffement climatique et la détection des incendies au moyen de techniques météorologiques et de télédétection, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès ayant été choisies comme wilayas pilotes en attendant sa généralisation aux wilayas de l'Est. Concernant le couvert végétal dans le sud du pays, M. Mahmoudi a affirmé que, contrairement aux idées reçues, ces régions renferment d'importantes ressources forestières, composées essentiellement de plantes médicinales et aromatiques et d'arbres d'une valeur inestimable pour la préservation de la biodiversité dans la région.
Promotion de la plantation de l'arganier au Sud Dans ce cadre, 5 000 arganiers ont été recensés au parc culturel de Tindouf. Pour revaloriser les plantes médicinales et aromatiques, 33 conseils professionnels ont été créés au niveau de 33 wilayas dans le but d'organiser l'exploitation de ces richesses. À Zéralda, une ferme pilote de production de plantes médicinales et aromatiques a été créée. Des essais de plantation de lavande ont été effectués à Tlemcen. En outre, 27 conseils professionnels de la filière de bois et liège ont été créés. M. Mahmoudi a appelé les entreprises privées autorisées à planter des semis dans les zones arides. Dans le domaine de la pêche, le même responsable a fait état de la réalisation de trois centres cynégétiques des animaux en voie de disparition. L'Algérie a tracé une stratégie nationale pour la protection des zones humides dans le cadre de Convention de Ramsar (Iran) sur une superficie de près de 3 millions d'hectares outre le programme de protection des chameaux au Sahara. Concernant les zones naturelles protégées, le parc de Babor a été protégé cette année pour s'ajouter aux huit parcs nationaux déjà protégés en 1983. En outre, 33 mammifères dont l'hyène, certains oiseaux et 32 arbres sont protégés en vertu du décret 509-83. M. Mahmoudi a rappelé l'ouverture de 1 200 postes d'emploi au profit des agents forestiers, lors du Conseil interministériel tenu le 4 juillet dernier, notant que la DGF assurera la formation de 600 agents, en plus des 600 agents pris en charge au niveau des universités de Batna, Jijel et Médéa.