L'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), parti dirigé par l'ancien ministre Nourredine Bahbouh, a défendu hier l'option d'une élection présidentielle "dans les plus brefs délais", lors de la rencontre, hier, à son siège, à Alger, avec les membres du panel de dialogue dirigé par Karim Younès. "Une sortie de la crise politique et sociétale que vit l'Algérie depuis des années n'est pas possible sans régler les aiguilles du dialogue autour d'un unique objectif : l'organisation d'une élection présidentielle propre dans les plus brefs délais", lit-on dans un communiqué du parti rendu public à l'issue de cette rencontre. Mais l'UFDS a conditionné la tenue de cette élection par des préalables, dont certains émanent du hirak. C'est le cas de "la démission de l'actuel gouvernement chargé des affaires courantes, symbole d'un régime corrompu, et son remplacement par un gouvernement de compétences qui aura pour rôle la gestion de cette période exceptionnelle jusqu'à la tenue d'une nouvelle élection présidentielle". L'UFDS a proposé aussi "la formation d'une commission nationale indépendante pour l'organisation et la surveillance des élections, loin de toute implication de l'administration" et d'"opérer certains changements dans la loi électorale, ainsi que la révision de la manière dont sont gérées les élections", lit-on encore dans ce communiqué. Par ailleurs, il estime que rien ne peut se faire dans les conditions actuelles, ce pourquoi il a estimé que "le pouvoir doit honorer ses engagements, en garantissant des conditions objectives pour le dialogue (…), en émettant des signes positifs, en prenant des mesures d'apaisement, surtout concernant les libertés individuelles et collectives".