John Garang a été inhumé chez lui, dans le sud du Soudan à Juba. Les obsèques de l'ex-chef rebelle sudiste ont eu lieu après une tournée funèbre de sa dépouille dans les villes-symboles de ses plus de 21 ans de lutte contre le pouvoir central à Khartoum. Il était devenu, pendant seulement trois semaines, premier vice-président du Soudan. Avant d'être mis sous terre, le cercueil, recouvert du drapeau du Nouveau Soudan, autrement dit le Sud Soudan auquel la Constitution a donné une période d'autonomie de 6 ans avant un référendum d'autodétermination, devait recevoir l'hommage du président soudanais Omar El Béchir, sous la garde d'un contingent militaire constituée d'un rang de l'armée soudanaise et d'un second rang de l'Armée populaire de libération du Soudan, le bras armé de l'ex-rébellion de Garang.Les autorités de Khartoum n'ont cesse de proclamer leur détermination à mener jusqu'au bout le processus de normalisation entamé avec John Garang, qui a été remplacé par son lieutenant à la charge de premier vice-président du Soudan. Après l'annonce officielle, lundi dernier, du décès de Garang, des émeutes avaient éclaté à Juba, faisant entre 13 et 18 morts. 11 personnes ont péri le même jour dans les émeutes à Khartoum. Outre El Béchir, le président sud-Africain Thabo Mbeki, le président ougandais Yoweri Museveni, le président kényan Mwai Kibaki, le chef de la Commission de l'Union africaine (UA) Alpha Oumar Konaré, le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi et l'ex-président kényan Daniel Arap Moi ont participé aux obsèques de Garang. R. I.