Les services de sécurité ont finalement réussi à identifier les deux terroristes ayant été abattus le 27 juillet dernier à l'entrée de la ville d'Amizour, où ils s'apprêtaient à se rendre pour se ravitailler en denrées alimentaires. Il s'agit de deux éléments de la seriat d'El-Kseur, une fraction de la katibat de l'Akfadou activant sur les hauteurs de la ville d'El-Kseur sous la houlette du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) que dirige le sinistre Hassan Hattab. Le premier sanguinaire identifié porte le nom de Abdelmadjid, alias Abou Youcef, un jeune d'une trentaine d'années originaire de Larbaâ Nath-Irathen, wilaya de Tizi Ouzou, qui a rejoint le maquis vers la fin des années 90. Il était l'“émir” de la seriat d'El-Kseur qui serait composée d'une dizaine d'éléments. Le second criminel éliminé répond au nom de Rezouk Abdellah, connu sous le sobriquet de Abou Doudjana. Natif de Kouba, en 1978, il habitait la cité la Montagne à Bourouba (Alger), avant de prendre le chemin de la violence islamiste. La mission confiée à ces deux compères consistait à approvisionner les différentes sections du GSPC écumant le vaste massif forestier de l'Akfadou en leur fournissant les vivres, les médicaments et les effets vestimentaires. Selon notre source, ils ont à leur actif plusieurs actes de rackets et autres vols qu'ils avaient commis dans la région d'Adekar et sa périphérie. Ce sont eux d'ailleurs qui étaient derrière le hold-up dont a fait l'objet dernièrement la poste de Chemini. Leur fonction ne s'arrêtait pas là puisqu'ils jouaient également le rôle d'agents de renseignement en recueillant des informations sur le terrain pour les transmettre ensuite à leur hiérarchie. Ils supervisaient surtout les mouvements des services de sécurité qui constituent leur cible privilégiée. Maintenant qu'elle a perdu deux de ses éléments et non des moindres, on s'interroge sur l'avenir de la seriat d'El-Kseur dont l'effectif, croit-on savoir, se compte sur les doigts d'une seule main. Quant à la katiba de l'Akfadou qui compte, selon une source sécuritaire, une cinquantaine d'éléments, elle continue à sévir sous la direction de son “émir” Soheib. De son vrai nom Rachid Guelmi, ce dangereux criminel est originaire de la commune de Sidi-Daoud, dans la wilaya de Boumerdès. Notons, par ailleurs, que c'est le nommé Droukdel Abdelmalek, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, qui a succédé à Nabil Sahraoui, l'“émir” national du GSPC abattu l'été 2004 par les forces de l'ANP sur les hauteurs d'El-Kseur. Originaire de Meftah (wilaya de Blida), ce nouveau chef du GSPC avait servi comme artificier dans les groupes armés pendant plusieurs années. KAMEL OUHNIA