Le retard en question n'est pas "proprement algérien", selon le directeur général de l'INSP qui indique que ce sont les études de virologie lancées par l'OMS pour l'identification des souches du germe grippal qui ont tardé pour déterminer l'origine de la souche virale. La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a officiellement débuté, hier, au niveau des structures de santé de proximité (polycliniques) ouvertes à travers le territoire national. La période d'immunisation durant la saison 2019-2020, contre le rhume et autres infections respiratoires aiguës s'étalera tout au long de la période automnale-hivernale, soit jusqu'à la fin de mois de mars. Pour cela, pas moins de deux millions et demi de doses ont été importées et mises à la disposition de la population cible. Plus de la moitié des ampoules de vaccin acquises est déjà répartie et distribuée dans les établissements publics de santé. Le reste des doses de vaccin contre cette infection respiratoire bénigne est également disponible au niveau des officines, puisque le vaccin en question est totalement remboursé, assure-t-on, par la Cnas pour les personnes âgées de plus de 65 ans, ainsi que pour celles souffrant de pathologies chroniques. C'est ce qu'a affirmé, hier, le directeur général de la prévention, Djamel Fourar, dans un point de presse animé au siège du ministère de la Santé, en présence du Pr Lyès Rahal, DG de l'INSP. Les animateurs de ce rendez-vous avec la presse nationale ont rappelé à cette occasion que les quantités d'ampoules de vaccin semblent être largement suffisantes pour couvrir les besoins nationaux puisqu'il est question de s'immuniser contre une infection respiratoire due au virus grippal et qui s'annonce, par définition, bénigne, mais l'évolution de la maladie pourrait compliquer la situation notamment chez les personnes les plus exposées au risque en raison de la virulence du germe déclencheur de la grippe. Les conférenciers ont rappelé, pour la circonstance, que la grippe saisonnière est caractérisée par sa "haute contagiosité" et par sa gravité chez les sujets déjà affaiblis par des maladies et qui risquent d'avoir des complications sévères pouvant être fatales. L'on rappelle au passage que durant la saison 2017-2018, pas moins d'une vingtaine de décès, causés par le sous-type H1N1 de la grippe saisonnière, ont été recensés à l'échelle nationale. D'où l'intérêt de se protéger pour éviter de provoquer des épidémies qui sévissent, généralement, durant la saison hivernale, notamment. Autrement dit, la prévention par l'immunisation reste l'unique moyen de lutte contre la grippe. Alors que l'opération de vaccination, qui est une action de santé publique, est mise en branle en retard. En somme, elle est intervenue tardivement, avec plus d'un mois de retard par rapport aux campagnes des années précédentes. D'autant que l'ampoule administrée mettra 10 jours pour agir sur le sujet vacciné, alors que la période de froid automnal bat son plein. Pourquoi donc ce retard ? Le directeur général de l'INSP expliquera que "le retard en question n'est pas proprement algérien. En fait, les études de virologie lancées par l'OMS pour l'identification des souches du germe grippal ont tardé pour déterminer l'origine de la souche qui change d'une année à l'autre. Autrement dit, nous ne sommes pas en retard". Néanmoins, le directeur général de la prévention au ministère de la Santé précisera que toutes les dispositions ont été prises à l'effet d'assurer la réussite totale de l'opération. Les personnes éligibles à la vaccination contre la grippe saisonnière sont les personnes les plus exposées au risque de complications. "Les plus ciblés par ce dispositif de prévention sont notamment les personnes âgées de 65 ans et plus, les souffrants de pathologies chroniques (diabète, cardiopathies, affections rénales, affections pulmonaires) et les femmes enceintes. Les professionnels de la santé sont également concernés par l'opération, puisqu'ils constituent des vecteurs potentiels de transmission du virus en milieu hospitalier", précisera encore M. Fourar. Hanafi H.