Plus de 700 personnes ont déjà signé la pétition mise en ligne il y a quelques jours par Free Algeria, une coordination qui regroupe plusieurs collectifs des Algériens d'Europe et d'Amérique (dont le Collectif Debout l'Algérie en France, Collettivo Algeria Libera Democratica en Italie, Stand For Algeria en Autriche et DZ Unites à San Fransisco aux Etats-Unis) pour l'organisation d'assises nationales sur la transition politique en Algérie. L'appel qui a été adressé aux animateurs du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) et aux Dynamiques de la société civile (DSC), exprime le désir de ses signataires "de voir apparaître dans les plus brefs délais, une solution à la crise institutionnelle et politique dans laquelle les autorités actuelles ont plongé le pays". Plus concrètement, les initiateurs de l'appel proposent l'installation d'une instance collégiale de transition, sous la conduite de personnalités nationales intègres, compétentes et sans connivence avec le système actuel. Les assises proposées serviront, selon Free Algeria, à définir la nature des missions qui seront confiées à l'Instance collégiale de transition et à l'établissement de la feuille de route qui doit accompagner le processus transitionnel. "Ces Assises nationales de transition offrent une formidable opportunité de dialogue où chacun pourra exprimer sa vision, et où tous ensemble nous participerons à la refonte de nos institutions, pour une meilleure justice sociale, une affirmation des droits et libertés et l'établissement d'un Etat de droit", précise l'appel. Pour Faïza Menai, co-fondatrice du Collectif Debout l'Algérie, la mobilisation contre le régime doit aboutir à la présentation de propositions concrètes d'alternance politique. "Nous devons certes continuer à manifester mais nous devons également pouvoir nous organiser", explique-t-elle. Free Algeria pense qu'il faut tenir les Assises nationales de la transition très rapidement, avant la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre et propose d'en assurer l'organisation. "Idéalement, ces assises doivent se tenir naturellement à l'intérieur du pays. Faute d'autorisation délivrée par les autorités compétentes, la diaspora algérienne se mettrait au service de la révolution et travaillerait sans relâche à la réussite de ces assises, dans un endroit choisi dans la collégialité, afin de voir se concrétiser ce dialogue national indispensable entre tous les acteurs du hirak", souligne l'appel.