Faïza Menaï est l'une des figures de proue du mouvement d'opposition au régime, en France. Elle fait partie des organisateurs du premier rassemblement de la diaspora à Paris, le 17 février dernier. Présente tous les dimanches sur la place de la République, elle anime les agoras qui permettent depuis des mois aux manifestants de s'exprimer sur la situation en Algérie et d'apporter leur soutien au hirak. Partie prenante de toutes sortes d'actions organisées dans l'Hexagone pour demander le départ du régime et la mise en place d'un processus de transition politique, Faïza Menaï et ses camarades du Collectif Debout l'Algérie militent aussi pour une plus grande coordination dans le travail des collectifs à l'étranger. Après "Algérie sans frontières" qu'elle a lancée en avril dernier, elle vient de créer une nouvelle page "Free Algeria", sur les réseaux sociaux, pour donner une plus grande visibilité à l'engagement des expatriés algériens dans le monde en faveur du changement démocratique en Algérie. En guise de première action, "Free Algeria" a diffusé le 6 octobre dernier sur Youtube, des manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs capitales. Faïza Menaï estime par ailleurs que ceux qui militent pour le départ du régime, en Algérie et à l'étranger doivent s'unir. "Nous venons de lancer un appel au PAD (Pacte de l'alternative démocratique) pour organiser des assises et dégager un plan d'action", fait savoir notre interlocutrice, en indiquant qu'"il faut faire barrage à l'élection". Selon elle, les considérations d'ego et les calculs politiques doivent être mis de côté afin de faire prévaloir les revendications du peuple algérien pour le changement. Le 1er décembre prochain, Faïza Menaï compte se rendre à Bruxelles pour prendre part en compagnie de l'avocat Salah Dabbouz, à la marche vers la Commission européenne. Elle envisage aussi d'animer des sit-in devant les représentations consulaires parisiennes ou se tiendra l'opération électorale. "Nous n'allons pas empêcher les gens d'aller voter mais pour leur faire prendre conscience qu'ils prennent part à une mascarade", explique la militante qui préfère parler d'une campagne de sensibilisation. S.L.-K.