Les étudiants ont marché en grand nombre, ce mardi, à Alger, pour la 48e semaine consécutive, pour dénoncer, encore une fois, les résultats issus des élections présidentielles du 12 décembre 2019, un scrutin qu'ils continuent à qualifier d' «illégitime». Accompagnés de citoyens, les étudiants ont scandé « taâdil edoustour massrahia wel mouchkil rahou f'chariîa, (la révision de la Constitution n'est qu'une comédie, le problème réside plutôt dans la l'illégitimité) ». Ils ont également clamé : « echaâb etharrar houa li iqarrar dawla madania, (le peuple s'est libéré et c'est lui qui décide d'instaurer un Etat civil) ». Empruntant le même itinéraire habituel, de la Place des Martyrs à la Grande Poste d'Alger, les manifestants n'ont pas manqué de saluer le rassemblement des Algériens établis en Allemagne, qui se sont rassemblés le 19 janvier, au moment même où le président Abdelmadjid Tebboune s'est rendu à Berlin pour participer à la conférence internationale sur la Libye. Les étudiants ont par ailleurs réitéré leur soutien aux détenus d'opinion tout en appelant à leur libération, et ce, en entonnant : « etalqou el masadjine ma baôuch el cocaïne, (libérez les détenus, ils n'ont pas vendu la cocaïne) ». Toujours aussi déterminés, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et à la justice, tout en réclamant le départ de la « iîssaba » !