Face à la crise financière qu'affronte l'Algérie, les autorités en appellent à la solidarité. En visite hier à Blida, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a promis le soutien "grâce à la solidarité". Devant le personnel médical de l'hôpital Frantz-Fanon de Blida, qui venait de perdre un des leurs, le professeur Si Ahmed victime du coronavirus, le Premier ministre a tenu à rassurer. Malgré l'absence de ressources financières à cause d'une chute brutale des prix du pétrole, Abdelaziz Djerad promet que "l'Etat n'abandonnera aucune famille". "(…) en dépit de la situation financière difficile que connaît le pays en raison de la chute des cours du pétrole", l'Etat "n'abandonnera aucune famille algérienne, où qu'elle soit, dans les montagnes, dans les villes, dans les villages ou dans les régions sahariennes". Sans donner de précisions, le Premier ministre a évoqué la situation précaire des salariés journaliers qui se retrouvent sans ressources depuis que les autorités ont imposé des restrictions aux déplacements. Il a juste appelé à la mise en place de "mécanismes" susceptibles de prendre en charge ces catégories. En plus des organismes de l'Etat, le Premier ministre dit compter sur la solidarité pour aider les personnes vulnérables. "La conjugaison de nos efforts et notre union, nous permettront de faire face à cette crise sanitaire", a-t-il précisé. Mais c'est surtout "grâce aux mécanismes de solidarité mis en place par l'Etat associés à l'élan spontané de solidarité des citoyens dans la wilaya de Blida et à travers l'ensemble du territoire national, aucun Algérien ne sera laissé sans assistance", a ajouté Abdelaziz Djerad qui avait envoyé, la veille, une instruction aux walis afin de les convier à organiser des comités de quartier et de village capables de répertorier les familles démunies. En plus de l'appel à la solidarité, le Premier ministre a voulu délivrer un message rassurant. À une population de Blida qui, en plus du confinement, connaît une pénurie de certains produits alimentaires, Abdelaziz Djerad a tenu à rassurer qu'il n'existe pas de "crise alimentaire" dans le pays. Tout en reconnaissant l'existence d'"une crise sanitaire", Djerad a rassuré les citoyens quant à l'absence d'"une quelconque crise alimentaire ou d'approvisionnement". Il a indiqué que le gouvernement avait pris "toutes les dispositions en vue d'assurer un approvisionnement permanent et suffisant des marchés en différents produits agricoles et alimentaires". Mais il ne s'est pas beaucoup attardé sur la pression qui existe actuellement sur plusieurs produits de première nécessité, comme la semoule et la farine. Tout en rendant hommage au personnel médical de Blida qui lutte contre le coronavirus, Abdelaziz Djerad a promis "un plan" pour "redonner" à la santé "sa place". "Nous avons un projet pour reconstruire un vrai secteur sanitaire", a-t-il promis.