Le défenseur algérien de l'OGC Nice, Antar Yahia, n'a pas répondu à l'appel de la sélection nationale de football pour le match des éliminatoires du Mondial et de la CAN-2006 face au Nigeria qui devait se jouer hier soir au stade Zabana d'Oran. Le coach par intérim et néanmoins directeur technique national, Ighil Meziane, avait affirmé, dans un point de presse vendredi dernier, que l'absence du joueur en question était motivée par une blessure. Jusque-là tout est normal et sa défection semblait tout à fait justifiée. Mais grande fut notre surprise, vendredi dernier, quand le coach de la formation niçoise a aligné Antar Yahia pour le match amical des Rouge et Noir face à Montpellier. En effet, le défenseur algérien a été incorporé d'entrée et a joué toute la première période, avant d'être remplacé en second half. Il a accompli convenablement son rôle en défense. Pour preuve, la première période s'est achevée en faveur de Nice sur le score de 2-0. Sa sortie aura quelque peu perturbé la défense des Aiglons, d'où le but de Montpellier marqué à cinq minutes de la fin. C'est dire que Yahia était bel et bien en mesure de jouer le match contre le Nigeria. La question mérite donc d'être posée : Antar Yahia a-t-il vraiment tourné le dos à l'équipe nationale ? Tout porte à le croire, puisque l'intéressé était capable de taper le ballon, comme il l'a si bien démontré vendredi sur la verdoyante pelouse du stade Saint-Remy de Provence. La balle est désormais dans le camp de la Fédération algérienne de football (FAF) qui devra faire la lumière, toute la lumière, sur cette histoire. Car, le football algérien a besoin de joueurs qui s'engagent pleinement pour tenter de lui rendre son prestige. S'il s'avère qu'il a refusé de répondre à l'appel de Ighil, Antar Yahia doit subir le même sort que Nasser Ouaddah. Celui-ci avait été écarté définitivement de l'EN pour avoir refusé le maillot national. L'instance de Raouraoua s'était impliquée dans cette affaire pour prononcer la sanction extrême à l'encontre de Ouaddah, présentement sociétaire de Metz. Le bureau fédéral était, rappelle-t-on, monté au créneau, en affirmant être décidé de mettre un terme à ce phénomène. Il (le BF) s'était engagé à mettre une croix rouge sur chaque joueur refusant de rejoindre les Verts. La FAF est appelée donc à intercéder pour mettre le holà au sein de cette équipe nationale qui aura touché le fond des abîmes. La FAF, qui aura perdu sa “crédibilité” vis-à-vis de l'opinion sportive nationale après le double échec des Verts pour la qualification à la CAN et au Mondial-2006, doit impérativement réagir, car il s'agit là des couleurs nationales. KAMEL YAMINE