Les 23 thoniers algériens qui ont achevé la campagne de pêche au thon rouge la semaine dernière se sont acquittés de 84 millions de dinars de redevances. La campagne de pêche au thon rouge, entamée le 26 mai dernier, a nécessité un délai supplémentaire de dix jours à cause des conditions climatiques. Elle a pris fin la semaine dernière pour un résultat des plus probants. "L'Algérie a pêché la totalité de son quota annuel attribué par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat), qui s'élève à 1 650 tonnes au titre de l'année 2020", a indiquén hier un communiqué du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques lequel département est chapeauté par Sid-Ahmed Ferroukhi. La totalité de cette belle prise (thon rouge vif) a été cédée aux Tunisiens et aux Maltais qui doivent les faire passer par des fermes d'engraissement avant de les céder aux Japonais. À noter que l'Algérie avait déposé en 2017 un dossier auprès de la Cicta pour l'obtention d'une autorisation d'engraissement du thon. Cette instance a octroyé à l'Algérie une licence nécessaire, mais rien n'a été fait jusqu'à présent, même si quatre contrats de concession ont été octroyés à des investisseurs privés. Les services du ministère de la Pêche parlent, d'ailleurs, de la relance de cette opération avec un nouvel appel d'offres qui devra intervenir incessamment à la faveur duquel l'Algérie devra se lancer dans ce type de culture marine dès l'année prochaine. En attendant, les 23 thoniers algériens n'ont rien laissé passer entre les mailles de leurs filets au cours de cette campagne 2020 qui s'est déroulée dans la zone de pêche internationale, comprise entre la Tunisie, l'Italie et Malte. Ils se sont même acquittés de 84 millions de dinars de redevances. Une campagne, somme toute particulière, en raison de la situation sanitaire exceptionnelle induite par la pandémie de Covid-19 qui a amené le ministère de la Pêche à coordonner avec celui de la Santé et les walis concernés pour veiller à ce que des mesures sanitaires nécessaires soient prises avant le départ des navires et à leur retour. Par ailleurs, dans le cadre du nouveau programme du secteur (2020-2024), cette filière fera l'objet d'une évaluation minutieuse qui permettra d'améliorer les prochaines campagnes de pêche. Aussi, le ministère se réunira dans les prochaines semaines avec les professionnels afin d'élaborer un nouveau cahier des charges et amener les thoniers à diversifier leur pêche. Ces thoniers seront détenteurs, alors, de brevets qui leur permettront d'aller pêcher dans les zones internationales.