Ils seraient entre 200 et 300 enfants touchés par cette pathologie au niveau de la wilaya. En l'absence de statistiques officielles, certaines informations indiquent que le nombre d'enfants atteints d'IMC (infirmité motrice cérébrale) est considérable et ne fait que croître au fil des années à travers l'ensemble du territoire de la wilaya de Chlef. Selon Zohra Habib et Zohra Mehali, respectivement présidente et trésorière de l'association Amel El-Hayat (espoir de la vie) des parents d'enfants atteints d'IMC de Chlef, ils seraient entre 200 et 300 enfants touchés par cette pathologie dans toutes les communes de la wilaya. "Nous savons pertinemment que le nombre de cette catégorie d'enfants est plus élevé que le chiffre que nous venons de vous annoncer, car beaucoup d'enfants qui sont atteints depuis leur naissance de ce handicap ne sont ni enregistrés ni recensés au niveau des services médicaux et administratifs concernés", révèlent les deux bénévoles de l'association Amel El-Hayet, qu'elles viennent de créer il y a à peine quatre mois. Pour les mêmes interlocutrices, ce sont surtout les parents de ces enfants qui souffrent le plus en raison de l'absence totale de prise en charge surtout médicale dont pourraient bénéficier leurs enfants et aussi en raison de leurs moyens financiers limités étant donné leur précarité sociale dérisoire presqu'à tous les niveaux. "De plus, une plus grande partie de ces mêmes familles habite des zones d'ombre, rurales et isolées", ajoutent encore Mmes Habib et Mehali. En parlant de la prise en charge médicale dont ces enfants ont besoin, les deux interlocutrices évoquent, entre autres, les types de soins coûteux – orthopédiques, orthophoniques, articulatoires et même au niveau de l'appareil digestif – qui doivent être fréquemment appliqués sur l'ensemble des parties du corps des malades. "Pour ces enfants, aucune structure ni publique ni privée ne peut leur assurer ce dont ils ont besoin, surtout que leur impotence s'avère de plus en plus sévère et délicate au fur et à mesure qu'ils grandissent, comme c'est le cas de l'enfant Mohamed Akram, constamment livré à lui-même alors que son état de santé qui ne cesse de se dégrader est plus que lamentable. C'est dans le but de faire justement face à ce déficit qui continue de causer désarroi et détresse aux parents surtout que nous avons créé cette association afin de venir en aide à ces familles qui ne savent plus à quel saint se vouer", témoignent nos interlocutrices, qui comptent sur les bienfaiteurs, les généreux et aussi sur la wilaya pour, au moins, l'octroi d'un local à leur association pour qu'elle puisse réaliser et concrétiser sur le terrain son plan d'action.