Les chiffres quotidiens du Dr Djamel Fourar commencent à paraître inquiétants pour les professionnels de la santé, qui viennent d'être endeuillés par la perte cruelle de deux professeurs de médecine. Après une décrue très significative qui a duré près de deux mois, l'épidémie de coronavirus amorce une courbe ascendante sérieuse. Celle-ci s'approche, désormais, de la barre des 300 cas testés positifs en 24 heures, après avoir atteint avant-hier, jeudi, 266 nouvelles contaminations. Il s'agit, en somme, d'une trajectoire "montante" de la pandémie qui se poursuit immanquablement depuis pratiquement dix jours. Les chiffres quotidiens du Dr Djamel Fourar commencent à paraître inquiétants pour les professionnels de la santé qui viennent d'être endeuillés par la perte cruelle de deux professeurs de médecine. Le premier exerçait au CHU de Bab El-Oued et le second au CHU Abdennour-Sâadana de Sétif. C'est dire que le retour de la pandémie sonne aux portes du pays. Les derniers échos parvenus des établissements hospitaliers laissent croire d'ailleurs que les lits réservés pour la Covid-19, après la reprise de certaines activités médicales, commencent à être insuffisants. Cette recrudescence "surprenante" de la pandémie commence déjà à bousculer le système d'hospitalisation de certaines structures ouvertes, notamment dans les régions qui pulvérisent les records de contagion. Ce premier constat est, en toute circonstance, plausible pour les wilayas qui contrôlent positifs le plus grand nombre de patients testés par la PCR. Le dernier tableau épidémiologique actualisé fait ressortir que c'est toujours la wilaya d'Alger qui occupe la première place avec 6 453 cas, suivie de Blida avec 4 422 et d'Oran avec 4 415 cas. Le dernier décompte des contaminations enregistrées en 24 heures place la wilaya de Batna en tête avec 40 personnes testées positives, suivie d'Alger avec 31 nouveaux cas. En somme, le cap des 200 nouveaux cas a été manifestement franchi de nouveau le vendredi 16 octobre. Depuis, la courbe ascendante des contaminations n'a pas connu de répit. Elle est, cependant, redescendue une seule fois en 8 jours, en dessous de la barre fatidique des 200, soit le dimanche avec 199 nouveaux porteurs du Covid-19. C'est dire que la nouvelle situation épidémiologique ressemble, à quelques nuances près, à la période des mois de mai, de juin et de juillet, à savoir les mois marqués par l'instauration du dispositif de confinement ponctué par un couvre-feu, dans plusieurs régions du pays. C'était, en fait, la période où les courbes de la pandémie progressaient de manière effrénée. D'ailleurs, le record national des contaminations a été battu durant le mois de juillet, soit le mardi 28 juillet, avec 642 nouveaux cas en 24 heures. Cette période reste marquée aussi par une grave crise sanitaire induite par le coronavirus. Le système hospitalier avait été fortement bousculé au point que des malades avaient été refusés faute de lits. Ce parallèle s'avère nécessaire, voire s'impose pour prendre les devants et préparer des mesures exceptionnelles. Les guerriers en blouse blanche sur le front de lutte ne cachent pas, en revanche, l'appréhension de revivre douloureusement les semaines de saturation des hôpitaux et l'épuisement des soignants. La nouvelle tendance à la hausse, qui cache vraisemblablement l'arrivée d'une nouvelle vague, ne semble pas trop inquiéter les autorités sanitaires. Ces dernières préfèrent continuer à développer un discours "apaisant", en se targuant de l'expérience de 8 mois de lutte sur le front contre cette maladie infectieuse. La comparaison avec les situations antérieures au 28 juillet montre nettement que la courbe de la pandémie poursuivait une évolution en "plateau" pendant une longue période au point de franchir subrepticement la barre des 600 cas avant d'entamer une décrue durant les mois d'août et de septembre, en enregistrant le plus bas taux de contamination avec 121 cas, le mercredi 7 octobre en cours. Le "mini-succès" d'étape de lutte contre le coronavirus réalisé au début du mois en cours suggère des actions d'envergure de prévention avant la reprise des cours des collégiens, des lycéens et autres étudiants.