Le cas du joueur du MOB Abderrazak Bellal a refait surface. L'attaquant béjaoui, qui a été victime d'une grave blessure à la tête au mois d'octobre 2020 au stade Opow de Béjaïa et qui a nécessité deux opérations chirurgicales, s'est exprimé à nouveau pour demander à la direction du MOB de le rétablir dans ses droits. "Je veux être payé et reprendre du service. Je suis sous contrat pour une autre année avec le club", a-t-il précisé. Il a en outre accusé la direction du MOB d'avoir refusé de lui signer une attestation pour la Cnas afin justement d'être payé suite à sa blessure et de l'empêcher de reprendre les entraînements maintenant qu'il est rétabli. Le joueur s'est d'ailleurs déplacé la semaine précédente à Béjaïa pour la reprise des entraînements, mais la direction a refusé alors qu'il est encore sous contrat avec le MOB. Contactés par nos soins pour plus de précisions, les dirigeants béjaouis se sont défendus. "Le joueur est en suspension de relation de travail avec le club depuis son accident. La Cnas a pris en charge ses salaires suite à son accident du travail, il ne peut donc saisir la CNRL. Avant sa blessure, il a joué avec nous quatre mois et il a été payé, pour le reste c'est la Cnas qui le prend en charge", dira Farid Chouchaa en sa qualité de directeur administratif du club. "Pour sa reprise ou non, c'est aux experts médicaux d'en décider", a-t-il ajouté, sans pour autant dire si le club va exposer son cas à un comité médicale pour trancher. Détenteur d'une licence, Bellal reste toutefois réglementairement un joueur du MOB. Par ailleurs, l'entraîneur du MOB, Mustapha Sbaa, est rentré chez lui hier en début d'après-midi, avec l'intention de se retirer de la barre technique. "Je n'en peux plus. Il n'y a que des promesses. Les joueurs et le staff technique n'ont perçu aucun centime jusqu'à présent. On s'est montré patient, mais chaque chose a ses limites. Je ne peux plus travailler dans ces conditions. Les joueurs qui se sont donnés à fond pendant trois semaines n'ont plus le moral pour poursuivre la préparation. J'ai cru en cette équipe et j'ai beaucoup d'ambitions. Dommage !", a expliqué avec regret le technicien béjaoui par téléphone, alors qu'il était en route pour rentrer chez lui à Alger. Le MOB est en effet dans une situation très délicate sur le plan financier. Avant-hier dans la soirée, le président Hassissen a animé un point de presse pour tirer la sonnette d'alarme. "Il nous faut dans l'immédiat 5 milliards de centimes pour pouvoir démarrer la saison. Il faut payer près de 4 milliards de dettes au niveau de la CNRL pour qualifier les nouveaux joueurs. Les autorités et les élus sont informés de la situation et ils doivent nous aider, faute de quoi notre saison sera compromise", a-t-il dit. La direction du MOB est tenue de trouver de l'argent en urgence pour verser au moins une mensualité aux joueurs et aux entraîneurs, histoire de désamorcer la crise et tenter de convaincre l'entraîneur Sbaa de revenir sur sa décision. Z. Tairi