Ce projet a pour objectif de trouver des solutions à l'effet de mettre fin aux intermédiaires et à la spéculation. Pour faciliter la commercialisation et alléger la pression sur la pêcherie d'Alger et réguler le marché des ressources halieutiques, le wali de Boumerdès a procédé, le mercredi 10 février, à l'installation d'une commission de travail, présidée par le directeur de la pêche de la wilaya, Kadri Cherif, et composée de l'ensemble des acteurs qui activent dans la filière pour faire un état des lieux exhaustif du secteur au plan local. L'une des solutions envisagées et assez prometteuses aux yeux de M. Kadri Cherif, est la création d'un marché de gros régional au niveau du port de pêche de Zemmouri. En fait, c'est là une proposition des professionnels de la pêche qui, lors de cette rencontre, ont proposé de transformer la halle à marée de Zemmouri, à l'arrêt depuis de nombreuses années, en un marché de gros, a rapporté l'APS, en précisant que cette structure, inaugurée en 2011, n'a été équipée que quatre années plus tard, mais elle demeure inexploitée à ce jour pour des raisons essentiellement liées au refus des opérateurs de travailler à son niveau pour divers motifs. L'objectif assigné à ce projet, a-t-il expliqué, est de trouver des solutions à l'effet de mettre fin aux intermédiaires et à la spéculation. Selon lui, la rareté et la flambée des prix du poisson bleu que connaît le marché actuellement sont conditionnées par la règle de l'offre et de la demande, mais aussi par les conditions climatiques contraignantes en cette période hivernale. La wilaya de Boumerdès, faut-il le rappeler, dispose de trois ports de pêche, à savoir ceux de Dellys, de Zemmouri et enfin de Cap-Djinet qui englobe une flotte de 550 embarcations entre petits-métiers, sardiniers et chalutiers, avec un collectif marin qualifié qui dépasse les 6 000 inscrits. Concernant la production halieutique à Boumerdès, le premier responsable du secteur a parlé d'une légère hausse pour cette saison et qui tourne habituellement autour de 6 000 tonnes.Tout en reconnaissant que l'offre est en deçà de la demande en calculant le ratio de consommation par habitant qui est de l'ordre de 10 à 15 kg, alors qu'elle se situe actuellement à 5 kg seulement, M. Kadri a misé, pour répondre à la demande, sur l'organisation du circuit de commercialisation du produit, mais surtout la création de fermes d'élevage aquacole. Et au titre de l'année 2020, quatre projets pour des espèces maîtrisées telle que le loup et la dorade ont été lancés à l'est de Zemmouri et de Cap-Djinet, avec des prévisions de production de 15 000 tonnes, a-t-il indiqué. "Il est également important de développer l'aquaculture d'eau douce, et Boumerdès dispose actuellement de 20 000 exploitations agricoles qui disposent de bassins où il est possible de produire au moins 1 tonne par an pour des espèces telles que le tilapia rouge", a-t-il précisé.