Les dernières déclarations du Dr Mohamed Bekkat-Berkani dans les médias, autour de l'annulation de la prière surérogatoire des "Tarawih" durant le mois de Ramadhan, n'ont pas été, selon toute vraisemblance, du goût du ministère de la Santé chargé de la gestion et du suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus en Algérie. En effet, le ministère de la Santé a rappelé expressément dans un communiqué, rendu public ce jeudi, que toutes les décisions relatives à l'autorisation ou à l'annulation de la prière surérogatoire des "Tarawih" durant le mois de Ramadhan de cette année relèvent "exclusivement" des prérogatives des autorités concernées en relation avec la commission de la fatwa placée sous l'autorité du ministère des Affaires religieuses. "Des déclarations récentes ont été reprises par certains organes de presse, affirmant l'annulation de la prière des Tarawih durant le mois sacré du Ramadhan 2021, en laissant supposer qu'elles émanent du Comité scientifique de suivi et de l'évolution de la pandémie de Covid-19", peut-on lire dans le communiqué. Les termes de cette déclaration se veulent comme un désaveu d'un ex-membre du Comité scientifique, en la personne du Dr Mohamed Bekkat-Berkani, sans être cité nommément dans la déclaration du département d'Abderrahmane Benbouzid. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière indiquera, d'ailleurs, qu'il tient "à préciser que ces déclarations ont été données par une personne qui ne fait plus partie du Comité scientifique et que ces propos n'engagent par conséquent qu'elle-même". Pour sa part, le Comité scientifique tient à affirmer qu'il est consulté sur les aspects liés aux mesures de prévention et de protection contre la propagation de la pandémie de Covid-19 et sur les protocoles sanitaires à mettre en œuvre dans ce cadre, et indique n'avoir émis aucun avis sur cette question.