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"LE SERMENT"
17e partie
Publié dans Liberté le 08 - 04 - 2021

Résumé : Djamel était allé trouver son ami Zaher. Celui-ci avait cédé à la pression de sa famille. Ils craignaient qu'il se déconcentre de ses études. Lorsqu'il rentra à la maison, il leur reprocha de l'avoir gardé dans l'ignorance. Djamila avait disparu depuis des semaines. Il gardait espoir même si sa famille lui conseillait de l'oublier pour leur bien à tous les deux.
-Le jour où elle s'échappera, elle saura où me trouver, et je serais là pour l'accueillir et l'emmener ailleurs. Pour notre bien à tous les deux. Je l'attendrais, nous avions des projets. Elle s'échappera pour me retrouver et je l'aiderais à oublier.
Meriem était touchée, elle ne le lui dit pas, mais elle était fière de lui. Elle savait qu'il saurait la soutenir si elle avait la chance de revenir du maquis. Elle se demandait si la jeune fille n'allait pas le rejeter.
-Je serais là pour elle lorsqu'elle reviendra, que ce soit demain, dans un mois, ou dans un an. Personne ne tenta de le dissuader. Toute la famille espérait que le temps l'aidera à l'oublier. Mais ce ne sera pas le cas. Ni sa réussite au bac ni le boulot qu'il faisait en tant que receveur dans un bus ne lui permirent de l'oublier. S'il avait choisi de travailler dans le transport, même si certaines régions étaient plus dangereuses que d'autres, c'était pour écouter les conversations des voyageurs. Il gardait l'espoir de la revoir. Dès qu'il croisait une jeune fille lui ressemblant, même de dos, il s'empressait de la rattraper. Il s'excusait à chaque fois.
"Un jour, je te retrouverais", jurait-il. "Nous resterons ensemble. Je t'aiderais à tout oublier".
Les rares fois où il ne travailla pas, ce fut pour régler les tracas administratifs liés à son inscription à la fac. Lorsque la rentrée arrivera en début octobre, il n'était pas plus avancé. Les jeunes filles enlevées n'étaient pas réapparues. Durant les navettes qu'il effectuait durant les jours où il n'allait pas en cours, il en profitait pour discuter avec les agents de sécurité. Ils n'étaient plus surpris par la question "kesh jdid ?". La réponse négative ne l'enchantait pas. Mais ils tentaient de le rassurer.
-Ils sont sans foi... S'ils les avaient tuées, ils auraient abandonné les cadavres pour qu'elles soient retrouvées. D'une pierre deux coups, un message pour le pouvoir et les villageois qui ne les soutiennent pas.
-J'espère qu'elles sont en vie et qu'elles ne souffrent pas. Mon Dieu, faites qu'elles reviennent auprès de leurs familles.
-Il faut garder la foi ! Un jour, incha Allah...
Son ami Zaher qui avait échoué au bac, était retourné au lycée et il le gardait informer des moindres rumeurs. On savait que plusieurs familles résidantes dans les hameaux éloignés avaient quitté la région. Des bidonvilles avaient poussé à proximité des grandes villes. Pour échapper à la routine, il lui rendait parfois visite à la fac et passait la nuit à la cité universitaire.
-Donc, sa famille n'est jamais revenue ? Personne ne sait où ils sont allés ?
-Ecoute frère, ils ont mis de la distance avec tous ceux qu'ils connaissent, mais si j'apprends quoi que ce soit, je te le rapporterai.
-Je compte sur toi. Tu es mes yeux et mes oreilles. Il faut que je me concentre un peu sur mes études. Mes parents s'inquiètent, ils savent que je travaille et que j'étudie. Cela ne leur plaît pas. Même si nous ne sommes plus riches, nous avons de quoi manger et bouger. L'assurance n'a pas encore remboursé mon père. Parfois, il me demande de ne pas revenir à la maison. Je comprends ses peurs, il s'inquiète aussi pour mon frère qui ne donne plus de nouvelles. Il ne répond pas aux lettres qu'on lui envoie.
-Il doit traverser une crise, dit Zaher. Ton père avait l'habitude de lui virer une somme et d'aller le voir. D'ailleurs, pourquoi vous ne vous êtes pas enfuis du pays ? Pourquoi n'avez-vous pas vendu la villa ? Pourquoi êtes-vous restés ?
-Je l'ignore. Depuis ce jour-là, mon père n'est plus le même, j'ignore ce qu'il attend, ou peut-être qu'il n'attend plus rien de la vie, émit Djamel. Il a demandé à mes sœurs de rester loin de nous. Nous ne sommes jamais allés les voir.
-Il veut vous garder loin du danger, en conclut l'ami. Tu devrais suivre ses conseils. Et même d'oublier Djamila, ajouta-t-il au risque de se fâcher avec lui. Cela fait des mois qu'elle a été enlevée. Si par miracle, un jour, elle revient, je ne crois pas qu'elle veuille reprendre avec toi. Sa séquestration au maquis et les sévices qu'elle est entrain de subir vont la marquer à jamais. Tu crois qu'elle acceptera de te revoir après ça ?
-Je ne lui laisserais pas le choix. Tout ce qui compte pour moi, c'est qu'elle soit en vie. Je passerais ma vie à la chercher ou à l'attendre. Ce n'est pas parce qu'elle est portée disparue que je vais l'abandonner.

(À SUIVRE)
T. M.
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