La Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc) et l'Institut des sciences de l'eau et de l'énergie de l'Université panafricaine (Pauwes) ont signé, hier, au siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique un protocole d'accord. L'arrangement, paraphé en marge d'une rencontre sur "les formations professionnalisantes", a pour objet de fixer les conditions générales et modalité de mise en œuvre d'un partenariat entre la Capc et le Pauwes. Dans son allocution, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a insisté sur la nécessité de jeter une passerelle entre le monde économique et le secteur de l'enseignement supérieur. Dans ce cadre, le ministre évoque la révision des textes législatifs et réglementaire, dont la loi de l'orientation sur l'enseignement supérieur. Parallèlement, le ministre appelle les chefs d'entreprise à investir dans la recherche et le développement. Selon des statistiques présentées lors de la rencontre, l'Algérie a formé, pour l'année 2018-2019, 1 628 ingénieurs, soit un ingénieur pour 24 000 habitants alors qu'en Iran, par exemple, le ratio est d'un ingénieur pour 360 habitants. Ryadh Brahimi, président de la Commission recherche et développement, relation entreprise-université, à la Capc, relève qu'en Algérie, "la recherche publique est très faiblement financée". Selon lui, les financements publics devraient soutenir, privilégier, stimuler et promouvoir le partenariat recherche et développement en entreprise. Il recommande la création d'un "passeport recherche et développement de l'entreprise". Un outil, explique-t-il, permettant d'identifier les entreprises ayant une structure opérationnelle de recherche et développement dotée des ressources nécessaires à son bon fonctionnement. Le représentant de la Capc propose aussi d'intégrer des représentants des entreprises dans le conseil national de la recherche scientifique.