Le ministère de l'intérieur a annoncé, ce lundi, la suspension de 230 agents de la protection civile, et prévoit « des poursuites judiciaires dans un second temps », après la marche de plusieurs centaines de pompiers, dimanche, à Alger, vers le siège de leur direction générale, où ils ont porté des revendications socio-professionnelles. Des sit-in de protestation ont également été tenus dans plusieurs wilayas du pays. Le ministère de l'intérieur motive sa décision par « les articles 28 et 29 du décret exécutif n° 11-106 du 6 mars 2011 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la protection civile », et qui interdisent le recours à des actions de protestation dans ce corps. Les agents de la protection civile, qui ont été gazés à la bombe lacrymogène, dimanche, par les forces de l'ordre, pendant leur marche, réclament essentiellement l' « octroi de la prime de contagion », le « versement de la prime Covid-19 promise par le président de la République », l'« ajustement des heures de travail supplémentaires », ainsi que la « mise en place d'un système de promotion en passant par le concours professionnel, tel que défini dans les statuts». A rappeler que les agents de la protection civile ont entamé leur mouvement de protestation le 25 avril dernier, quand ils avaient tenus des rassemblements devant leurs unités principales, notamment à Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Khenchla, Blida, Mostaganem et Adrar. Rédaction Web