Alors que la saison en cours n'a pas encore connu son épilogue, ni livré son ultime verdict, la thèse selon laquelle la trésorerie du Mouloudia d'Oran risque de crouler sous les dettes prend de plus en plus d'épaisseur au fil des jours et des dépôts de plaintes des sociétaires de son équipe professionnelle. Liberté avait, d'ailleurs, fait état dans son édition de mercredi dernier d'une pluie de mises en demeure, envoyées par voie judiciaire, à la direction du club. Dans le détail, nous rapportions que Senouci Feghloul et Benamar Mellal avaient envoyé leurs mises en demeure respectives jeudi dernier pour réclamer le versement de 7 mensualités. Le dimanche suivant, c'était au tour de l'attaquant Benhammou Mahi et du capitaine Litim Oussama d'user du même canal. Lundi, Boutiche, Motrani, Benali, Berrezoug et Senhadji leut ont emboîté le pas. À tous ceux-là, il faudra ajouter les deux défenseurs centraux en conflit avec les staffs administratif et technique, Hichem Belkaroui et Boualem Mesmoudi, qui avait inauguré cette démarche. En tout, onze joueurs ont déjà franchi le premier pas, en attendant une bonne partie du reste du groupe, comme cela se murmure entre les murs poreux du vestiaire. Cette première démarche judiciaire en appellera forcément la seconde, à savoir celle du dépôt de plaintes à la CRL qui, à son tour, obligera le Mouloudia d'Oran à honorer ses engagements en direction de ses joueurs-salariés. Cela engendrera forcément des dettes difficilement payables en ces temps de disette et de pandémie. Or, bien que le Mouloudia soit un des clubs les plus habitués en matière d'interdiction de recrutement due aux dettes impayées, le bilan cette fois-ci risque d'être encore plus effrayant que d'habitude, puisque un simple calcul laisse présager un déficit à régler de près de quinze milliards de centimes ! Une somme énorme qu'il faudra absolument débourser pour apurer uniquement les salaires des éléments qui recourront à la CRL, comme l'a fait le défenseur central renvoyé Hichem Belkaroui, bénéficiaire d'une décision en sa faveur de plus de deux milliards de centimes. Rachid BELARBI