La rentrée scolaire 2021-2022, dont le coup d'envoi a été donné mardi, a été marquée à Tiaret par un débrayage auquel a appelé le bureau local du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste), et qui s'est poursuivi, hier, à travers de nombreux établissements de la wilaya. Ce dernier a, par la voix de son coordinateur de wilaya, Khalil Abdelmadjid, affirmé que cette action a été décidée pour répondre au mutisme de la tutelle qui a manqué à ses engagements de solutionner une série de revendications socioprofessionnelles. "À l'issue de notre dernière rencontre avec le directeur de l'Education, tenue le 30 juin dernier, nous avons émis une série de doléances que ce dernier avait promis de soumettre à des négociations bilatérales, voire entre son staff et les différents syndicats du secteur, avant de s'éclipser et de laisser les choses aller au pourrissement", a expliqué Khalil Abdelmadjid. Dans ce sillage, ce dernier a cité, entre autres doléances, la régularisation, avec effet rétroactif, des primes des enseignants du secondaire, les primes cumulées pour les heures supplémentaires, celles des enseignants contractuels, ainsi que la persistance du déficit en matière d'effectif administratif, et ce, malgré la conclusion des concours professionnels. Sur la liste des revendications, notre interlocuteur a ajouté la densité du volume horaire qui s'avère catastrophique pour les enseignants sans épargner les élèves, la médiocrité de certains équipements, à l'image de celui du nouveau lycée de Chehaïma, "l'obstruction à une meilleure gestion des œuvres sociales", "l'obstination inexpliquée de la tutelle à solutionner le climat délétère que vivent les CEM Bakra-Ben Hammad, à Tiaret, et Dhib-Aïssa, à Bougara" et la "confection hasardeuse et équivoque de la carte scolaire". Pour revenir au mouvement de débrayage, Khalil Abdelmadjid a affirmé qu'il a été suivi par 70% des enseignants affiliés au Cnapeste le premier jour de la reprise, alors que le deuxième jour a été caractérisé par une grève partielle au sein de certains établissements et le blocage total dans les lycées Akid-Amirouche (Aïn Kermès), Chebaïki-Abdelkader (Ksar Chellala), Aflah et Medeghri (Tiaret), ainsi que les CEM Abbès-Ali (Aïn Dheb), Bakr-Ben Hammad (Tiaret), Dhib-Aïssa (Bougara) et Maâti-Mokhfi (Takhemaret). Cependant, le coordinateur du Cnapeste a affirmé que la situation sera plus claire à l'issue de la réunion que le directeur de l'Education a convoquée pour la fin de journée d'hier. Nos diverses tentatives de joindre le directeur de l'Education ont été vaines tant les accès à cette institution ont été impossibles car bloqués par des dizaines d'enseignants contractuels lésés par la nouvelle carte scolaire. C'est ce sujet qui a durci davantage le climat autour du secteur quand l'un des protestataires, jouissant de plus de dix ans d'ancienneté, s'est lamenté du fait d'avoir été affecté à des dizaines de kilomètres plus loin, alors que des nouveaux ont eu les affectations de leur choix. Par ailleurs, à ces imperfections concernant la partialité excessive dans les affectations s'ajoute le problème des enseignants contractuels ayant été employés durant les deux exercices précédents et qui ne sont toujours pas régularisés.