Alors qu'en début de semaine l'appel à manifester pour soutenir le mouvement des contractuels n'avait eu que peu d'écho à Oran, il en a été autrement hier avec une manifestation qui a regroupé plus de 300 personnes devant le siège de la direction de l'éducation. Accompagnant les contractuels en première ligne, le CLA, le Cnapeste, la base locale du Snapest et le SNTE, se sont joints à cette action en scandant des slogans hostiles à la ministre de l'Education, au Premier ministre et au chef d'Etat. Pour les syndicats et les contractuels, le choix du pourrissement a provoqué la colère et renforcé le mouvement de mobilisation : "C'est très grave de la part d'une ministre d'insulter tous les enseignants en les traitant de corrompus, et en les accusant de provoquer la fitna dans le secteur", a lâché un syndicaliste du CLA. Des contractuels s'en sont également pris à Nouria Benghabrit : "Si elle a un tant soit peu de dignité, comme nous, qu'elle démissionne, nous ne sommes pas des corrompus, ni des malades." Chlef a également été le théâtre d'une action de solidarité envers les contractuels. Si la direction de l'éducation a indiqué que seuls 59 enseignants contractuels des 600 enregistrés ont observé la grève, le Cnapest et le SNTE ont affirmé que le débrayage a touché presque l'ensemble des établissements scolaires de la wilaya. À Aïn Témouchent, plus d'une cinquantaine d'enseignants contractuels se sont retrouvés hier devant le siège de la DE pour protester contre le maintien du concours de recrutement. En signe de solidarité, les enseignants affiliés au Cnapeste se sont mêlés à ce regroupement et ce, parallèlement à un arrêt de cours observé durant la même journée au niveau des 21 lycées, 11 CEM et 10 écoles primaires. Il reste que le Cnapest revendique le concours sur diplôme au profit des enseignants contractuels qui sera encadré par la commission paritaire à même d'en garantir la transparence. D. Louki/A. Chenaoui/M. Laradj