Le prix du gaz connaît une flambée en Europe, une conjoncture favorable aux producteurs, à l'instar de la compagnie nationale des hydrocarbures. La compagnie nationale a la possibilité d'ouvrir des négociations autour du tarif du gaz et des volumes de vente quand la conjoncture l'exige. Sonatrach a "engagé des discussions autour des contrats gaziers à long terme" qui la lient à ses clients européens, apprend-on de source sûre. Elle les a entreprises afin de "rechercher un point d'équilibre juste et acceptable" dans la relation commerciale entre vendeur et acheteur, et "de dégager" les actions devant permettre de "garantir" aux clients un approvisionnement "sûr et stable" et d'apporter une "visibilité aux investissements" à consentir dans l'amont gazier, lesquels "sont vitaux" pour assurer la "sécurité" de l'approvisionnement "futur", toujours selon la même source pour qui, cet équilibre est "essentiel" pour pérenniser les investissements. Il est utile de souligner que les contrats à long terme prévoient un "mécanisme de concertation" continue entre l'acheteur et le vendeur. Et par le biais de ce mécanisme, la compagnie nationale a la possibilité d'ouvrir des négociations autour du tarif du gaz et des volumes de vente lorsque la conjoncture l'exige et si l'intérêt des deux parties le commande. Aujourd'hui, le prix du gaz connaît une flambée en Europe, une conjoncture favorable aux producteurs. Et Sonatrach aura tort si elle laisse filer cette occasion. Elle veut, comme d'autres compagnies, s'adapter à l'évolution du marché, en vendant son gaz au juste prix, tout en garantissant la sécurité de l'approvisionnement. Le prix du gaz a bondi de plus de 170% depuis le début de l'année. Pour Toufik Hakkar, P-DG de Sonatrach, cette hausse des prix est attribuable à la politique européenne de l'énergie qui a "privilégié les contrats à court terme sur les contrats à long terme". Hakkar a rappelé que les prix du gaz pour "livraison en novembre et décembre ont atteint 30 dollars/BTU (British Thermal Unit)", une première historique. Dans une déclaration faite lundi dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a expliqué, lui, que Sonatrach a "engagé des discussions avec ses clients sur la façon de s'adapter aux changements du marché, tout en restant fidèle à ses engagements en termes de fourniture de gaz". Selon notre source, Sonatrach "réitère une nouvelle fois son engagement à approvisionner ses clients et les rassure sur le fait que la sécurité d'approvisionnement de ses clients historiques est au cœur de sa stratégie de développement et de commercialisation, que ce soit à travers les gazoducs transcontinentaux ou à travers le GNL". Les contrats à long terme conclus avec la majorité des clients de Sonatrach ont constitué un cadre ayant permis d'offrir les assurances nécessaires aux producteurs pour consentir les investissements requis, aussi bien en amont qu'en aval. Ils ont également permis aux clients de s'assurer une source d'approvisionnement sûre et fiable d'une énergie conforme aux exigences en contrepartie d'un prix confortable aux consommateurs. Sonatrach a développé depuis plusieurs années une relation commerciale avec ses différents clients basée sur la confiance et la concertation, le but étant de préserver les intérêts mutuels du fournisseur et du consommateur. Cette relation a conduit au développement de la chaîne de valeur du gaz naturel, ce qui a abouti à un approvisionnement continu des clients traditionnels de l'Algérie, à l'instar de l'Espagne et de l'Italie.