L'Europe qui veut sécuriser ses approvisionnements en gaz continue d'imposer des conditions "inacceptables" aux fournisseurs au nom de la libéralisation du marché européen, a indiqué à Houston le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. "L'Europe n'est pas très claire, un jour ils sont pour des relations à long terme pour pouvoir assurer la sécurité de l'approvisionnement et un autre jour ils demandent à libérer le marché", a déclaré M. Ould Kaddour à l'APS en réponse à une question sur une déclaration d'une responsable du département d'Etat américain, Sandra oudkirk, qui a indiqué lundi que son pays souhaitait lancer un partenariat avec l'Algérie pour assurer la sécurité des approvisionnements de l'Europe. Pour autant, le patron de Sonatrach a fait savoir que certains contrats à long terme son toujours en vigueur. Mieux encore, "nous avons la possibilité de continuer avec certains clients européens sur le long terme", a-t-il dit. Sonatrach a besoin de maintenir 10% des parts de marché européen, a indiqué Salah Mekmouche, vice-président amont de Sonatrach lors du forum algéro-américan sur l'énergie. Le responsable de Sonatrach a évoqué de nouveaux débouchés pour le groupe en Asie comme la Corée du Sud, qui constituent les premiers résultats du groupe dans sa quête vers des marchés valorisants. Sonatrach, deuxième plus grand fournisseur de l'Europe en gaz après Gazprom, alimente le continent via trois gazoducs transcontinentaux avec deux (Pedro Duran Farell et Medgaz) reliant l'Algérie à l'Espagne et un troisième (Enrico Mattei) reliant l'Algérie à l'Italie via la Tunisie.