Le ministre de l'Industrie pharmaceutique affirme suivre de près toutes les étapes de cette bataille, à commencer par la mise en place de moyens de diagnostic et de prévention, jusqu'à la production de médicaments et de l'oxygène. Le gouvernement "est à pied d'œuvre" pour faire face à une quatrième vague de la pandémie de Covid-19 et s'affaire à concrétiser la souveraineté et la sécurité sanitaires du pays, exigées par le président de la République. C'est du moins ce qu'a fait savoir jeudi le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, à l'issue d'une visite d'inspection de trois entreprises privées. À travers cette tournée, Lotfi Benbahmed voulait faire le point sur l'état d'avancement des préparatifs de lutte contre une éventuelle quatrième vague au sein de sociétés qui se sont d'ores et déjà engagées dans ce processus. Le ministre suit, en fait, de près toutes les étapes de cette bataille, à commencer par la protection des citoyens, la mise en place de moyens de diagnostic et de prévention, jusqu'à la production de médicaments et de l'oxygène. C'est à ce titre, d'ailleurs, qu'il a visité la société Lyn Pansements, spécialisée dans la fabrication de dispositifs médicaux, de pansements et de masques de protection, d'une capacité de production annuelle de 14,4 millions d'unités de masques de type KN95. Outre satisfaire la demande nationale, cette entreprise compte exporter ses produits vers plusieurs pays africains, dont le Sénégal, la Libye et le Mali, pour un montant avoisinant les 2,5 millions d'euros, à compter de l'année 2022. L'autre société sollicitée par les autorités pour contribuer à l'offre de l'oxygène aux établissements sanitaires n'est autre que Petro Air, qui se spécialisera également dans la compression et l'embouteillage du gaz, dans le cadre d'un projet en cours de concrétisation par l'unité de production d'oxygène liquide qui sera inaugurée en janvier 2022 avec une capacité de production prévue de 120 000 litres/jour. Mieux, selon le premier responsable du département de l'Industrie pharmaceutique, la capacité nationale de production d'oxygène atteindra 900 000 litres/jour à partir de mars 2022 grâce au lancement de plusieurs unités de production de ce produit utilisé dans diverses activités, autres que certains cas de Covid-19. Le troisième exemple choisi par le ministre pour illustrer la capacité de l'Algérie à affronter cette crise sanitaire en s'appuyant sur la production locale est le laboratoire Frater-Razes, qui s'est spécialisé dans la fabrication du Varenox, un médicament utilisé dans le traitement des complications liées à la Covid-19. "Une année après avoir inauguré la première ligne de production de ce médicament d'une capacité annuelle de 25 millions de seringues préremplies, nous assistons aujourd'hui à l'inauguration d'une deuxième ligne d'une même capacité. Ce qui, de ce fait, porte la capacité de production nationale annuelle à 50 millions de seringues préremplies de Varenox", a affirmé le ministre, qui a ajouté que ces quantités produites aujourd'hui équivalent à 5 fois plus que ce qui a été consommé durant les trois précédentes vagues de la pandémie, à savoir 10 millions d'unités. Il faut dire, précisera-t-il encore, que la première ligne a permis à l'Algérie d'économiser 60 millions d'euros, et avec cette deuxième ligne, le montant d'atteindre 100 millions d'euros. Le ministre parle d'une valeur ajoutée de près de 80% avec cette production nationale. La réalisation de ces deux lignes vient à point nommé, expliquera Lotfi Benbahmed, car la demande de Varenox est en constante augmentation dans un contexte marqué par une forte pression internationale sur les approvisionnements.