La prochaine distribution de logements sociaux (120 au total) promet bien des frustrations et autres agitations. Le spectre de la contestation plane déjà sur cette localité. Et pour cause, sur les 6 000 demandes entassées, 500 cas urgents sont avancés car répondant à tous les critères d'éligibilité et seuls 120 logements sont, actuellement, disponibles en attendant le lancement de 230 autres unités. En fait, sur les 6 000 demandes, on compte une bonne part de citoyens qui se sont installés à El Affroun, il y a une dizaine d'années. Fuyant le terrorisme, ils sont arrivés en masse sur les hauteurs sécurisées de la ville, aux abords de l'oued sur la plaine, mais encore dans une majestueuse école (délibérément désaffectée il y a une vingtaine d'années et devenue un horrible bidonville), dans une cantine qui ne remplit plus sa fonction, dans l'enceinte de l'église et celle de la mosquée.Depuis, ils n'ont pas quitté la commune et n'ont jamais regagné leur wilaya d'origine. La priorité, selon le chef de daïra, ira aux “habitants” de cette école, à ceux de l'église, de la cantine et de la mosquée. “Les nouveaux débarqués, cependant, ne seront pas retenus ; ils devront retourner à leur lieu de résidence d'origine (Aïn Defla et Médéa, notamment)”, a souligné le premier magistrat de la daïra, M. Boulahia. L'école sera démolie et reconstruite, la cantine retrouvera sa vocation et l'église (monument classé) abritera une bibliothèque communale, ajoute le même responsable. F. S.